#237Check https://237check.org Fact-checking & information verification in Cameroon Wed, 18 Dec 2024 23:17:28 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://237check.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-fv-1-32x32.png #237Check https://237check.org 32 32 Faux ! Aucun frais de commission de 5000 F.Cfa n’est demandé pour le concours de la police 2025 au Cameroun.  https://237check.org/2024/12/18/faux-aucun-frais-de-commission-de-5000-f-cfa-nest-demande-pour-le-concours-de-la-police-2025-au-cameroun/ https://237check.org/2024/12/18/faux-aucun-frais-de-commission-de-5000-f-cfa-nest-demande-pour-le-concours-de-la-police-2025-au-cameroun/#respond Wed, 18 Dec 2024 19:46:35 +0000 https://237check.org/?p=2674 Depuis l’annonce du concours de la police le 27 novembre 2024, des arnaqueurs multiplient des astuces et stratégies pour induire les potentiels candidats en erreur. Une affiche en circulation dans les réseaux sociaux depuis lors, revient sur ledit recrutement au concours de la police et indique que des frais de commission de 5000 Fcfa sont exigibles aux candidats. Après vérification, le concours de police lancé par la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN) n’exige aucun frais de commission

Contexte 

Le 27 novembre 2024 le Délégué Général à la Sûreté Nationale, Martin Mbarga Nguele a signé une série d’Arrêtés annonçant le recrutement de 2310 policiers parmi lesquels : 1768 élèves gardiens de la paix, 402 élèves inspecteurs, 45 élèves commissaires et 95 élèves officiers. Depuis lors circule sur les réseaux sociaux et dans des fora WhatsApp, une affiche qui porte le logo de la police camerounaise, la photo d’une fonctionnaire de la police habillée en uniforme donne aussi des informations sur les catégories de corps recrutées et indique qu’il faut prévoir des frais de commission de 5000 FCFA lors du dépôt des dossiers. Une autre affiche similaire a été postée le 05 décembre sur la page Facebook Police camerounaise, qui compte 24.064 abonnés. Ladite page donne également des indications sur la composition du dossier et rappelle que des frais de commission de 5000Fcfa sont exigibles. Cette publication a eu 41 commentaires et 131 j’aimes. Sous ce post, plusieurs personnes prennent la peine de poser des questions pour avoir plus d’informations sur ledit concours tandis que d’autres crient au scandale avec l’augmentation du prix de ces dossiers. Suite aux multiples interrogations et doutes suscités par cette publication déjà virale dans les groupes WhatsApp, nous avons échangé avec plusieurs policiers, il en ressort que cette information n’est pas fiable. 

Processus de vérification

La Police 

Pour avoir la bonne information sur ce sujet, nous avons procédé de quatre manières. Tout d’abord, nous sommes entrés en contact avec la cheffe de la cellule de communication et des relations publiques de la Délégation générale de la sûreté nationale.  A notre sollicitation, Joyce Cécile Djem Mandeng, Commissaire Divisionnaire nous a envoyé le lien de la Délégation générale à la sûreté nationale via WhatsApp,  http://www.dgsn.cm La page d’accueil de ce site oriente sur les différents services qu’offre la DGSN.Nous avons parcouru la rubrique concours et aucun Arrêté signé par le Délégué général de la sûreté nationale ne mentionne des frais de commission.

Aussi, il est précisé que la constitution du dossier comprend une demande d’inscription manuscrite timbré à 1500Fcfa, datée, signée et adressée à monsieur le Délégué général à la sûreté nationale, une fiche d’inscription obtenue sur le site internet www.concours-dgsn.cm les frais d’inscription au concours qui sont de 16 000 F.Cfa pour la catégorie élèves gardiens de la paix et 21.000 F.Cfa pour les autres catégories à déposer dans les guichets des agences Express Union, Express Union mobile money, Orange money ou MTN mobile money. Les pièces exigibles comprennent également une photocopie de l’acte de naissance, du diplôme, une attestation de présentation de l’original du diplôme, un extrait du casier judiciaire (bulletin n°3), un certificat médical, une fiche de renseignement, un certificat de toise, une autorisation de concourir pour les fonctionnaires délivrée par le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, une photocopie certifiée de l’acte de mariage, une grande enveloppe comme l’indique l’arrêté n° 68 portant ouverture d’un concours direct pour le recrutement de 1768 élèves gardiens de la paix au centre d’instruction et d’application de la police de Mutengene que nous avons sélectionné comme illustration. 

Autres éléments importants qui ont attiré notre attention sur le site de la www.dgsn.cm ce sont les icônes de la présence de la Délégation générale à la sûreté nationale sur les réseaux sociaux notamment Facebook, X et Youtube qui y sont inscrits. Dès que nous cliquons sur l’icône de la première plateforme qui est Facebook, nous nous rendons compte que ça renvoie à une page facebook.com/dgsn.info/ inaccessible, indiquant que “ce contenu n’est pas disponible pour le moment”, conformément à la capture suivante. L’icône du réseau social X n’est pas active. Quand t-à- Youtube, l’icône est bel et bien active et redirige vers cette chaîne  qui a comme “à propos” “The Cameroonian Police force at the time of professionalism 2024”.

Nous avons aussi échangé avec un policier en service à l’école de police situé au quartier Tsinga à Yaoundé. Après avoir vu cette affiche il a toute de suite indiqué qu’il s’agit d’une arnaque en précisant que « la DGSN ne communique pas comme ça ». Il nous a aussi suggéré de ne pas trop se fier aux informations qui circulent sur certains comptes car il y a beaucoup d’arnaqueurs mais d’aller dans le site web de la DGSN, de prendre en compte des informations qui s’y trouvent où d’acheter les fiches que les vendeurs à la criée proposent.

Les frais de commission de 5000 F.Cfa qui figurent sur l’affiche, source de cette vérification sont à verser à Express union. Pour comprendre si c’est la structure qui est auteur de ces frais en plus, nous nous sommes rapprochés d’une agence de Express Union point de vente de Tsinga III, une caissière en service le 13 Décembre a indiqué que  « les seuls frais que nous recevons ici sont ceux indiqués sur l’arrêté de la Direction Générale à la Sûreté Nationale. C’est à dire 16 000 Fcfa et 21 000 Fcfa».

Nous avons écrit à ladite page Facebook “Police camerounaise” pour voir leur mode opératoire et comprendre ce que ces frais de commission représentent. Jusqu’à ce jour notre message n’a pas reçu de suite. 

https://www.facebook.com/profile.php?id=100083034024196

Conclusion

Après vérification, nous sommes en mesure d’affirmer que cette affiche portant le logo de la police camerounaise est un document douteux destiné à arnaquer, il ne vient pas de la Délégation générale à la sûreté nationale. Les candidats doivent rester vigilants face aux nombreuses annonces qui n’ont que pour seul objectif l’escroquerie.  

Par Marielle Ongono, boursière AFF Cameroon cohorte 10.

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Cameroon’s Digital Renaissance: The Intersection of Social Media, Humour, and Music https://237check.org/2024/12/18/cameroons-digital-renaissance-the-intersection-of-social-media-humour-and-music/ https://237check.org/2024/12/18/cameroons-digital-renaissance-the-intersection-of-social-media-humour-and-music/#respond Wed, 18 Dec 2024 19:32:08 +0000 https://237check.org/?p=2671 Introduction

Sister Mary, Ma boo eh, family na one, bimoulé d’abord’, are some comic catch-phrases that have become very popular in Cameroon, just like the comedians using them in their skits. The rise of social media is playing a key role in the blossoming of the music and comedy sectors, shifting focus from traditional stand-up shows to short engaging skits, and this has been made possible by the accessibility and reach of platforms such as Facebook, YouTube and Tik Tok. In this report, we will see how social media is contributing to the emergence of diverse comedic voices, before looking at how it is being used as a tool to promote music.

Body

Social media has continued to transform the manner in which humour is produced and consumed in Cameroon. It has lowered barriers for aspiring comedians in the country, with platforms that allow anyone with a smartphone to create and share comic content, which their followers consume from the comfort of their homes or wherever they find themselves. This has brought about the closure of hitherto popular cinema halls across the country while veteran comedy stars of the yesteryears like Oncle Ntsama, Valery Ndongo, Major Assé, Kouakam Narcisse and many others who made their names through stand-up comedy shows have been eclipsed. Today, it is the turn of youngsters like Ulrich Takam who charms his followers with content about life in a typical village setting, Auntie Felicia with his versatile roles, Richard and his adventures, CG in the shoes of a typical female gossip character, as well as a typical African mother, Pa Ngwa with the struggles of a single parent, and others who have sprung to prominence by leveraging the power of social media.

Comedians in Cameroon and beyond are now able to reach a global audience without the need for a TV network or stand-up comedy nights. This is part of the reason we no longer hear much about halls like Le Mfoundi, Capitole, Le Berlitz, Le Bonapriso, Cinecam, Concorde and others, which in the past served both as movie and live concert halls. The halls have been replaced by online communities on Facebook and Instagram where users share and discuss comedy, fostering a sense of engagement while the videos garner millions of views, thereby creating international stars overnight.

Caption: Some Cameroonian comedians en route to London on November 22, 2024 for a series of performances.

Another evolution that has come with the advent of social media is the shift to short-form content such as skits, memes and quick jokes which cater to the fast-paced consumption habits of social media users. Social media gives room for real-time interaction with audiences, enabling comedians to receive immediate feedback and adapt their content accordingly. Through their comedy, the content creators also address social ills such as drug abuse,  excesses, criticise deviant behaviour , and influence public opinion and the attitudes of their followers.

While comedians have made social media their newfound gold mine, musicians too have not been asleep. Across the board, ace Cameroon musicians like Maahlox, Salatiel, Magasco, Mr Leo, Vinhora, Kocee, Locko and Mimie have abandoned traditional music distribution channels for social media platforms. Today, music is no longer distributed to portable devices like cassettes, discs or USB keys.

The power of social media in promoting music was again felt in Cameroon in the month of November 2024, when it was used to revive the career of Prince Aimé through his hit song, “Viviane”. The kicker was given by Ivorian musician, Debordo Leekunfa, who did an unauthorized remix of the song before struggling to get approval from the artist for a collaboration. Cameroonian musicians quickly jumped on the opportunity with Maahlox championing the course. When the song dropped in early November, Cameroonians across the board, including Samuel Eto’o, Prof Jean Bahebeck, Cabral Libii and others pooled their efforts together to promote the song which hit four million views on YouTube within 24 hours.

The artist Prince Aimé has also gone ahead to release another remix of the song with Nigerian singer, Yemi Alade, and is not set to embark on a world tour, all thanks to the power of social media. As of December 2, 2024, YouTube views on the remix of “Viviane” stood at over six million.

Conclusion 

Social media has proven to be an asset for Cameroonian comedians and musicians who are leveraging their different online platforms to promote their art. Thanks to the power of social media, comedians such as Auntie Felicia, Richard, Pa Ngwa, Dorcas, and Senior Pastor have emerged and are now going international. Since the advent of social media, the production and distribution of music has significantly switched to streaming platforms where the artists earn money through views, downloads and likes. The recent outburst of solidarity demonstrated towards Cameroonian musician, Prince Aimé, is a testament of how social media is being used to foster solidarity and build bonds which artists leverage in order to promote their art.

By George Muam, #AFFCameroon Cohort 10 Fellow 

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Does Doliprane contain a substance that Feminizes Males from the placenta? https://237check.org/2024/12/18/does-doliprane-contain-a-substance-that-feminizes-males-from-the-placenta/ https://237check.org/2024/12/18/does-doliprane-contain-a-substance-that-feminizes-males-from-the-placenta/#respond Wed, 18 Dec 2024 19:21:40 +0000 https://237check.org/?p=2663 On December 4, a claim circulated on X as a comment, alleging that Doliprane, a popular brand of paracetamol “contains a substance which can feminize men”. This claim has sparked considerable concern and confusion particularly on social media. The claim has a reach of 49,200 views in a context where proliferation of medical claims on social media poses significant risks to public health. Misinformation spreads rapidly, leading to delayed diagnosis, misdiagnosis, or inappropriate treatment.

The Claim

The assertion is that Doliprane contains chemicals that interfere with male hormones, leading to “feminization”. According to The Cambridge Dictionary feminization is  “a process in which more and more women become involved in an activity where there are traditionally more men” 

According to Pharmashopi, Doliprane is a widely marketed brand of paracetamol. It is the same active ingredient as generic paracetamol, but with a specific brand name. Doliprane is available in different forms, such as tablets, capsules, suppositories and syrups, which gives it a wider variety of options for patients. According to PharmaGod (Doliprane 1000 mg comprimé) is reserved for adults and children weighing at least  50 kg or more. The article also warns that exceeding the prescribed dose can destroy the liver

These are some comments and Posts related to the feminization’ effect of Doliprane:

Verification

According to a research carried out by NICS (The National Institute for Clinical Studies), presented in this article “Is paracetamol use in pregnancy harmful for male babies?”,  “Taking the painkiller paracetamol in pregnancy for a week or more could potentially have effects on a developing male foetus that is beyond the prescribed use” https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2015/may/20/paracetamol-use-pregnancy-male-foetus-testosterone-study . Findings in epidemiological studies also suggest that maternal intake of paracetamol during pregnancy may be associated with male reproductive health. For example, maternal intake of paracetamol during pregnancy has been associated with congenital cryptorchidism, a common male genital birth defect where one or both testes fail to descend into the scrotum. Maternal intake of paracetamol during pregnancy was not clearly associated with biomarkers of male fecundity in adult sons; however, prolonged exposure might impair semen characteristics, warranting further investigation.

There is no reason to think that taking the painkillers for a day could cause any problem, they say – but a study involving a mouse model, grafted with human tissue and given hormones to imitate the state of pregnancy, found the drug lowered testosterone levels over the course of a week.

Pregnant women who take the painkiller paracetamol regularly for long periods may put their unborn sons’ testosterone levels at risk, leading to possible reproductive problems later in life, researchers said. In a study (https://www.analesdepediatria.org) using mice with grafts of human tissue, the scientists found that a week’s paracetamol treatment led to a sharp fall in the production of testosterone, a hormone that is critical to men’s life-long health.

We would advise that pregnant women should follow current guidance that the painkiller be taken at the lowest effective dose for the shortest possible time,” said Rod Mitchell, a clinical research fellow at Edinburgh University. The study, published in the journal Science Translational Medicine, tested the effect of paracetamol on testosterone production in mice with grafts of human testicular tissue designed to mimic how testes develop and function in pregnancy. Mitchell’s team gave the mice a typical daily dose of paracetamol over a period of either 24 hours or seven days and then measured the amount of testosterone produced by the human tissue an hour after the final dose of paracetamol. After 24 hours of paracetamol treatment, they found no effect on testosterone production, but after seven days of exposure, the amount of testosterone fell by 45 percent.

To find more, we contacted Dr. Charles FOKUNANG  P.h.D. in PHYTOPATHOLOGY who has made a scientific contribution worldwide in Phytopathology. He gives his take on whether Doliprane Feminizes Males by saying that Paracetamol (acetaminophen) is the preferred antipyretic/analgesic for pregnant women as it is believed there are no adverse fetal effects at the recommended dose. However, emerging evidence suggests that intrauterine paracetamol exposure may be associated with certain urogenital/reproductive disorders in the offspring. In a mini-review titled Maternal Paracetamol Intake During Pregnancy-Impacts on Offspring Reproductive Development, it describes human fetal sex development and possible pharmacological mechanisms by which paracetamol may disrupt this process, including reduced testicular production of testosterone and/or insulin-like peptide. 

We review the available epidemiological literature on associations between maternal paracetamol exposure and offspring sexual development. We focused ourselves on three epidemiological studies : 

These studies have reported associations between maternal paracetamol intake and increased risk of cryptorchidism defined by the Oxford dictionary as “a condition in which one or both of the testes fail to descend from the abdomen into the scrotum”. None have found associations with hypospadias or penile length. Two out of three studies have reported a shorter anogenital distance. The first study titled Endometriosis risk is associated with shorter anogenital distance by meta-analysis, and the second “The Relationship between Anogenital Distance, Fatherhood, and Fertility in Adult Men” (a marker of androgen action during the masculinisation programming window, ∼8–14 weeks of gestation) in male infants antenatally exposed to paracetamol. One study has described a dose-dependent relationship between maternal paracetamol consumption and earlier female (but not male) attainment of puberty. Such epidemiological analyses are complicated by various factors, including method of paracetamol exposure assessment (usually retrospective self-report), variation in diagnostic accuracy, selection bias, confounding by clinical indication, and demographic/genetic differences between geographically separated populations. There is an urgent need for stronger evidence in this area, from both relevant experimental studies and large, carefully-designed prospective studies. In the meantime, a precautionary attitude to gestational paracetamol usage should be considered as the evidence for clinically significant reproductive effects in humans is limited ”.

Dr Tata Terence, a medical doctor based in Yaoundé who works with Revoobit International, Sharon Jones Foundation, says “When we talk of feminization, it typically entails the changes in the male secondary sexual characteristics. It involves the changes in hormonal imbalances.”

Since we are talking about the feminization of the male child, it has to do with the increased estrogen levels and increased testosterone levels. Paracetamol which is found in Doliprane doesn’t cause that. There is no scientific proof that Doliprane causes changes in these hormonal changes when taken normally. We might have cases of overdose or overuse of the product which might lead to a different case altogether. It might lead to liver problems and as a result there will be problems in hormone production but that does not suggest feminization.”

NGONG LANGHA Andy Jones a registered specialized adult nurse at York and Scaborough NHS and  Health Writer, author of  “The Menstrual Cycle” and Microblogger at Better Health said : “Paracetamol does reduce testosterone levels in vitro (outside the body), especially when used for extended periods and although it may reduce the expression of male sexual characteristics, it does not increase the manifestation of female sexual characteristics”. 

Conclusion

An obvious caveat is that as the series of experiments was performed in mice, it is not known what the effect would be in humans. It is also not known whether the effect of regular daily use would be reversible and over what timescale. And we also don’t know whether exposure in pregnancy would actually have any detrimental effects in a male child. There is no evidence that doliprane, a brand of paracetamol, produces fetal complications in animal models, and it is considered a safe drug during pregnancy. For this reason, paracetamol is the first-line analgesic drug used in pregnant women. Paracetamol is the painkiller considered safest for pregnant women. However, researchers investigating reproductive defects in baby boys such as undescended testes say there may be a link between low levels of testosterone and paracetamol intake

Verdict

The claims that Doliprane feminizes male fetuses is not supported by scientific evidence. Available research shows that Doliprane for pregnant women is considered safe unless taken beyond the normal dose. International bodies such as the National Institute of Health (NIH), Science Media Center, have not identified any major risks linked to Doliprane and have not established an acceptable daily intake on its effect on pregnant women.

That said, let us remember that the recommended consumption of paracetamol and other medicines does not present a significant risk to health, provided that these medicines are safe. It is important for consumers to rely on valid scientific information and not to be influenced by unfounded claims spread on social networks.

Elat Larissa, Fellow Cohort 10 #AFFCameroon

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THE ROLE OF SOCIAL MEDIA IN PROMOTING TRANSNATIONALISM OF CAMEROON’S CULTURE https://237check.org/2024/12/17/the-role-of-social-media-in-promoting-transnationalism-of-cameroons-culture/ https://237check.org/2024/12/17/the-role-of-social-media-in-promoting-transnationalism-of-cameroons-culture/#respond Tue, 17 Dec 2024 18:32:43 +0000 https://237check.org/?p=2658 Introduction

Technological advancements have enabled digital connectivity to transcend geographic, social, religious, and cultural boundaries. Social media, a product of technological innovation, has become a transformative force, redefining how cultures interact, evolve, and influence one another. Cameroon, considered as Africa imminature, is celebrated for its rich cultural diversity,traditions, and dynamic youth population. Social media has become a platform  for showcasing its cultural identity on a global stage. Through platforms like Instagram, Facebook, TikTok, and Twitter, Cameroonians are leveraging digital tools to share their music, art, sports, and narratives, fostering the transnationalism’s effect on Cameroon’s culture by redefining their global footprint.

Transnationalism refers to the processes and activities that transcend national boundaries, fostering connections and interactions among people, organizations, and institutions across different countries. It highlights the increasing interdependence and interconnectedness of the world in various domains such as politics, economics, culture, and social interactions. According to Richard Huff, professor of public policy at Virginia Commonwealth University, he defines transnationalism as an economic, political, and cultural processes inthat extend beyond the boundaries of nation-states

In this article, we will look into the role of social media in promoting cultural transnationalism of Cameroon. By examining key trends, music influencers, sports blogging platforms, culture and content that have gained global traction, we aim to understand how Cameroonians are shaping their cultural narratives in the digital age.

Body

Over the years, Cameroon has been able to blossom in the international stage through its numerous achievements in diverse sectors like sport, culture, music and food. In football, the 1990 exploits of the team  in the football world cup and the numerous Africa cup of Nations which she has won .the beautiful genre of Cameroon music like bitkussi, assiko and makossa was worldly acclaimed the 1980s and 1990s. In today’s world Social media platforms have also played a pivotal role in enhancing and spotlighting Cameroon’s diverse cultural elements, creating a virtual gateway for global audiences to experience its heritage.

From the Toghu, a traditional attire which originates from the people of the grassfield in Cameroon, precisely in the Northwest Region, Kabba Ngondo from the Littoral  region to the Ndop fabric  worn by Bamilike people in West Cameroon showcase the rich cultural diversity of Cameroon. The rich flavors of Ndolé, a signature dish that tantalizes taste buds worldwide, social media is showcasing the depth of Cameroon’s cultural identity. These cultural elements, coupled with the global resonance of Cameroonian music from the rhythmic beats of Makossa to Mbole, paint a picture of a nation deeply rooted in tradition yet dynamically connected to the world. Social media has transformed how these cultural treasures are shared and celebrated. Platforms like Instagram, TikTok, and YouTube have turned a Toghu into a fashion statement beyond Cameroon’s borders, celebrated on runways and red carpets globally. Meanwhile, Ndolé recipes and cooking tutorials flood digital spaces, inviting people from diverse backgrounds to experience Cameroon’s culinary richness. Cameroonian artists are using these platforms to amplify their music, fostering collaborations with international stars and cementing Cameroon’s place in the global music scene.

The Toghu has transcended its origins to become a national and global cultural emblem. Worn by Team Cameroon at multiple Olympic Games, from Beijing in 2008 to Paris in 2024, it has earned praise from international media such as Essence and Bleacher Report for its striking artistry and cultural significance. Beyond sports, the Toghu’s appeal has crossed borders, embraced by personalities in other countries like Nigeria, including actors Ken Erics, Nkem Owoh, Alex Ekubo, and gospel artist Frank Edwards, who have proudly donned this iconic attire. Showcased at events like the Chevening Orientation Session, Mandela Washington Fellowship and National events like 20th May. The Toghu not only unifies Cameroon’s diverse cultures but also serves as a shining example of Africa’s rich artistic heritage.The Toghu name and design gained global recognition as it was considered by Essence Magazine as the best olympic attire in 2016. In the 2021 Africa Cup of Nations in Cameron, the ball used was called Toghu and was designed according to the grassfield attire.

Again, the Facebook page Sauvons le Ndop has been instrumental in promoting the Ndop fabric which originates from the west region of Cameroon as a cultural symbol of the Grassfield people in Cameroon. By regularly sharing educational content about its history, craftsmanship, and significance, the page has raised awareness and appreciation for this traditional textile. It showcases various uses of the fabric in ceremonies, modern fashion, and home decor, effectively bridging the gap between tradition and contemporary trends. Furthermore, the page highlights the fabric’s symbolic value within cultural and spiritual practices, fostering a sense of pride in its heritage and encouraging its preservation in a rapidly modernizing world. 

@versusglobal

Nigerian celebrities in the Toghu outfit. A Traditional wear from the NW region of Cameroon🇨🇲. Junior Pope and his family looked so beautiful in this particular outfit. Happy posthumous birthday to him and may his soul continue to rest in peace 🕊#Popejunior #ripPopejunior #Fyp #duet #toghu #Bamendaman

♬ original sound – Young Holiday

 In the field of music, Cameroonian artists like Charlotte Dipanda and Bad Nova are emerging as cultural ambassadors, blending traditional rhythms such as “Bole” with contemporary genres to create a unique and captivating sound. Charlotte Dipanda’s soulful melodies have earned her a global fan base, showcasing Cameroon’s rich musical heritage through heartfelt storytelling and exceptional artistry. Meanwhile, Bad Nova has taken the international stage by storm with hisr viral hit Hala Madrid, a tribute to the legendary football club Real Madrid. The song was shared by  Real Madrid players like Federico Valverde and Vinícius Júnior sharing it, and the club’s official fan pages amplifying its reach. The Bole rhythm has sparked a worldwide dance challenge, with fans from diverse backgrounds celebrating Cameroon’s innovative musical style. He recently did a presentation in the TV program  “J-1 at Canal + Afrique with over 8 million followers on their Facebook page.

Again, the remix of Viviane by Prince Aimé, featuring Cameroonian artists Maahlox, Magasco, Lili Anoma, and Thérapie, quickly gained traction, accumulating more than 4 million views within the first 24 hours of its release. Influencers, blogs and  public  figures like Samuel Etoo, Cercle  de star dur 237 Rigobert song

and platforms across social media, including TikTok and YouTube, actively shared the song, contributing to its viral success. On TikTok, users creatively engaged with the track, producing videos and amplifying its reach among younger audiences. The song transcended Cameroon’s borders, as  many renowned artists like Yemi Alade have  done  covers or  remixes of the song,capturing international attention and serving as a representation of Cameroon’s vibrant music scene. The fusion of diverse styles and the collaboration of renowned artists underscored its global appeal, promoting the richness of Cameroon’s musical culture on the international stage. 

Sports have long been a unifying force in Cameroon and figures like Francis Ngannou epitomize this role, becoming a global ambassador for Cameroon and Africa as a whole. The UFC heavyweight champion and now a boxing contender, Ngannou carries his Cameroonian heritage with pride, drawing unwavering support from across the African continent during his high-profile matches against Anthony Joshua and Tyson Fury. Fans from countries like Nigeria, Ghana,DR Congo and South Africa rallied  behind Ngannou, celebrating him as a symbol of African strength, resilience, and excellence. His philanthropic work through the Francis Ngannou Foundation, which focuses on empowering young Cameroonians through education and sports, further cements his role as a continental hero, inspiring the next generation. Francis Ngannou’s phenomenal success as the UFC Heavyweight Champion and his transition into professional boxing has brought global attention to Cameroon and his hometown, Batié. International media outlets, such as France 24, which boasts over 12 followers on Facebook and 7 million subscribers on YouTube, have produced detailed documentaries and features on his journey from humble beginnings to global stardom. These stories have highlighted not only his remarkable resilience and dedication but also the rich cultural heritage of Cameroon and the village of Batié. Through interviews, behind-the-scenes footage, and personal stories, media coverage has put Cameroon on the global map, inspiring millions while showcasing the country’s potential in producing world-class talent. This widespread recognition has also spotlighted Africa as a serious contender at the top level of combat sports, reshaping perceptions and elevating the continent’s standing in disciplines like mixed martial arts and boxing.

 Francis Ngannou’s fight against Tyson Fury brought the world to his home village of Batié (West region Cameroon)

Similarly, football offers its own connection to Cameroon’s cultural narrative. Real Madrid star Vinícius Júnior recently highlighted his ancestral ties to the Tikar people of Cameroon by showcasing his Certificate of Origin, a document confirming his lineage. This revelation has sparked immense pride among Cameroonians, underscoring the deep historical and cultural bonds that connect the diaspora to their roots. Through his achievements on the field and acknowledgment of his heritage, Vinícius bridges continents, reminding the world of Africa’s enduring influence and the shared history that unites its people. Together, icons like Ngannou and Vinícius celebrate Cameroon’s rich culture on the global stage, reinforcing a narrative of pride and unity. 

How Vinicius contributes to promote cameroonian musics

Ndolé, a Cameroonian dish made from bitter leaves, groundnuts, and protein such as fish, beef, or shrimp, has transcended its local roots to become a global culinary sensation, thanks to the power of social media and the efforts of Cameroonian chefs and public figures. Platforms like YouTube, websites and Facebook have enabled chefs and food enthusiasts such as Precious Nkeih and Kirolos to share detailed tutorials on preparing Ndolé, highlighting its cultural significance and attracting an international audience. Restaurants worldwide, from New York’s Bantu Lounge to London’s 805 Restaurant, have added Ndolé to their menus, introducing the dish to diverse clientele. Even in Asia, establishments like KIZA Dubai feature Ndolé as a star attraction, reflecting its growing appeal.

The dish’s global prominence has also been amplified by its inclusion in food festivals, African cuisine showcases, and diaspora-led events, where its rich, savory flavor and cultural depth stand out. Chef and food  vlogger Ndock Bidi further spotlighted Ndolé by promoting it on a digital display in Times Square, New York, drawing worldwide attention and instilling pride among Cameroonians in the diaspora. Public figures like Francis Ngannou have also contributed to its visibility, using social media to share their experiences with Ndolé events such as Kylian Mbappé’s visit to Cameroon. These efforts demonstrate how digital platforms and cultural ambassadors have turned Ndolé into a symbol of Cameroon’s rich heritage, connecting global audiences to its unique culinary tradition.

Furthermore, Cameroon’s cultural festivals was further cemented on the global stage when traditional festivals like Ngoun and Ngondo were inscribed into UNESCO’s Intangible Cultural Heritage list during the organization’s 18th session in December 2023 and 19th session in December 2024 respectively.The Ngoun Festival, celebrated by the Bamoun people of the West Region, is an expression of their history, monarchy, and traditions, featuring royal parades, intricate dances, and storytelling that encapsulate their cultural legacy. Likewise, the Ngondo Festival, a deeply spiritual and cultural event of the Sawa people along the coastal regions, is marked by rituals, canoe races, and performances that honor their ancestral connection to water spirits. These UNESCO-recognized festivals underscore Cameroon’s dedication to preserving and sharing its unique cultural identity. Social media has amplified the visibility of these events, allowing audiences worldwide to witness their significance through live streams, captivating visuals, and engaging narratives. This digital storytelling not only fosters a deeper appreciation for Cameroon’s heritage but also reinforces the nation’s position as a vibrant cultural powerhouse.

Conclusion

Social media has emerged as a powerful tool in promoting cultural transnationalism in Cameroon, enabling its rich heritage to transcend national borders and resonate with global audiences. From the vibrant Toghu attire and the soulful rhythms of Cameroonian music to the culinary delights of Ndolé, these cultural elements are being shared, celebrated, and embraced on a global scale. Social media platforms have not only amplified the voices of Cameroonians but have also created a virtual space for cultural exchange and appreciation, fostering a sense of unity and pride among both the local population and the diaspora. As Cameroon continues to make its mark on the world stage, social media will remain a critical avenue for promoting its cultural identity, shaping narratives, and building transnational connections. Through these digital platforms, Cameroonians are redefining the boundaries of cultural influence, creating a dynamic fusion of tradition and modernity that enriches global conversations about culture, identity, and belonging.

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https://237check.org/2024/12/17/the-role-of-social-media-in-promoting-transnationalism-of-cameroons-culture/feed/ 0
Digital space as a new channel to counter or denounce corruption in Cameroon https://237check.org/2024/12/17/digital-space-as-a-new-channel-to-counter-or-denounce-corruption-in-cameroon/ https://237check.org/2024/12/17/digital-space-as-a-new-channel-to-counter-or-denounce-corruption-in-cameroon/#respond Tue, 17 Dec 2024 18:17:33 +0000 https://237check.org/?p=2653 Cambridge dictionary defines corruption as dishonest or illegal behaviour including a person in a position of power.  Over the years in Cameroon, corruption is a daily reality, with cases ranging from government institutions, private institutions to international institutions as it’s mentioned in this study done by the Nkafu Institute. According to the Cameroon Anti-Corruption Commission (CONAC), last year Cameroon lost 114.03 billion FCFA to corruption. This report was made public on September 26 2024. This figure is 109.4 billion FCFA higher than the 4.6 billion FCFA reported in 2022. This loss is the worst recorded in the last five years. This information was contained in an article published by Business in Cameroon on their website on October 1,2024. 

In Cameroon, the digital space has increasingly become a vital medium for denouncing corruption, providing a platform for transparency, accountability, and public mobilization. With the rise of social media, blogs, and online news outlets, Cameroonians are able to expose corrupt practices, often bridging the restrictions imposed by traditional media. A typical example of this was witnessed during the Glencore scandal where Cameroonian institutions were accused of receiving bribes to ease the smooth functioning of its activities. This stirred reactions online from prominent state personalities to even the replacement of some key position holders and other reactions on various social media platforms. 

In recent times, more persons have denounced corrupt practices through social media platforms, this could be explained by citizens’ mistrust of the state. Many citizens perceive government institutions, law enforcement forces and courts as compromised or ineffective in addressing corruption, so rather than going to competent authorities and institutions to report cases of corruption, a good number of citizens prefer to express themselves through online platforms, by providing pictures, videos or messages with information to back up their claims. This can be explained in the sense that citizens do not trust the authorities to take their case in charge fully or provide solutions or even sanction the perpetrators of such acts properly, due to their past experiences, that of their loved ones or those they came across online.   

https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02589346.2024.2344276#d1e1229

Due to the facility offered by social media, users are open to anonymous sources. This hidden identity gives one the opportunity to express themselves freely without anyone identifying or pursuing any legal actions against them. Hence, they are free from sanctions as their identity remains unknown. 

Again, users from various parts of the country are encouraged to speak up through social media, hence creating awareness on the challenges others are facing with respect to corruption, through the constant updates on websites people get to follow up on daily happenings. https://www.weforum.org/stories/2014/12/how-to-use-social-media-to-fight-corruption/ 

Also, activists like Nzui Manto, Remi Tassing,Ndi Nancy Saiboh have vested efforts at the local level by using their social media handles and other tools at their disposal to denounce corruption. 

Establishing the relationship between social media and corruption in Africa, a report on Science Direct empirically investigated the impact of mobile phone penetration, internet adoption and the interaction effect between the two on corruption by focusing specifically on Sub Saharan Africa and the results revealed that Cellphones are powerful tools for reducing corruption. Another article on this website on the role ICT diffusion plays in combating corruption revealed that policies based on the use of  internet and mobile phones are effective in combating corruption in Africa but need to be strengthened by greater law enforcement. Hence, this report aims to establish the role social media has played as an effective medium to denounce corruption in Cameroon. 

BODY

The CONAC annual report

The 2024 annual report made Public by CONAC was divided in four parts with part one focusing on prevention activities against corruption, part two on sanctions, part three on the fight against money laundering and recovery of assets derived from corruption and part four on cooperation both at local and international levels, in the fight against corruption. However, it shows a drop in the number of Local Councils that reported on anti-corruption activities as well as religious bodies. Some key state institutions including the Ministry of Territorial Administration and the General Delegation for National Security did not also send their contributions. A situation decried by the Chairman of CONAC.

Again, according to the report, the chairman of CONAC, Rev Dr Dieudonne Massi Gams revealed that the body received over 7,548 denunciations in 2023, surpassing the 7.061 cases registered in 2022, stating that more and more persons are in support of the fight against corruption. When this report was made public, various online Newspapers and  blogs posted this story.

Cameroon news agency is one of the sites who uploaded a post on this topic. The comment section being a space where individuals have the liberty to react to a post, from the above, the first comment tables the day to day challenge of a common Cameroonian parent who has to struggle to cater for her kids, the second seeks to know how this money can be refunded while the third comment glamours for change. All these gear towards ralling efforts to fight corruption.

The Glencore scandal and Barrister Akere Muna’s activism 

Another instance of corruption that went viral was the Glencore scandal, The United States Department of Justice and the United Kingdom Serious Fraud Office, announced on May 24,2022, that the Anglo-Swiss multinational, Glencore, confessed to paying about $79.6 million (roughly 50 billionCFA), between 2007 to 2018, to intermediaries to secure and maintain contracts with state-run entities in Nigeria, Cameroon, Côte d’Ivoire, Equatorial Guinea, and South Sudan. Glencore’s lawyer revealed that approximately 7 billionFCFA  in bribes had been paid to the National Hydrocarbons Corporation (SNH) and National Refining Company ( SONARA) officials to boost Glencore’s operations in Cameroon. 

When this information was made public, the former general manager of SONARA Claude Sime Njonou did not comment, his predecessor Charles Metouck at the Kondengui prison said he never signed any contract with Glencore during his term of office.On the other hand, the Executive General Manager of SNH Adolphe Moudiki defended his company in a press release saying it was “ neither remotely nor closely associated with such practices, strictly prohibited by its internal regulations”.

On November 6, 2023, SNH lodged a complaint at the Special Criminal Court, SCC, “to determine the Cameroonian accomplices in the corruption”. The Executive General Manager of SNH added that with the date now known for suspects to stand trial in London, “SNH is optimistic that the outcome of the trial” will facilitate investigations in Cameroon.

Following this scandal, Cameroonian politician and anti- corruption crusader Akere Muna was the talk of many social media platforms due to his online support to ensure that the guilty are punished appropriately. On his X- account he made a publication which has 3.9 thousand views,amongst other things Barrister Akere Muna questioned why Cameroonian crude oil was sold at a 30% discount below market price and why some transactions involved even deeper discounts. Oil was sold to Vitol, a company facing corruption allegations at a 70% discount according to him. https://x.com/akeremuna/status/1819550003527876636?s=46

Apart from opinion leaders, like Akere Muna, other instances of corruption have prompted reactions online, an example is this report on X concerning the Cameroon military forces : According to a statement from the Ministry of Finance on August 22, 2024,an audit, initiated in 2022, uncovered approximately 12,846 fraudulent birth certificates and at least one false claim among 4,300 retirees (including 418 from the police and 3,842 from the military), along with 43 widows receiving fraudulent survivor benefits. This led to a reduction in their usual payments.This change was due to the suspension of family allowances linked to the number of children they claimed to have.The ministry explained that this “precautionary measure” was implemented as part of a joint task force involving the Ministry of Finance, the Ministry of Defense, and the National Security Delegation.

The said audit was conducted to “clean up” the state payroll after it was observed that the family allowances for retired military and police personnel, based on the number of children over 16 (or 20 for police), had rapidly increased. The hike in allowances from 2010 to 2021 strained the sustainability of the pension system hence leading to government deficit.

To prevent further losses, the government suspended these payments in July 2024. A dispute resolution phase was immediately opened to allow affected retirees to contest the suspension. However, The National anti- Corruption of Cameroon, CONAC , on Tuesday, October 22, 2024, launched a nationwide campaign against the use of fake certificates. The campaign target students who resort to the fabrication of fake certificates to gain recruitment especially into the public service. Messages on the implications, in the use of fake certificates, which has become a major preoccupation in recruitments into the public service, in the country, were popularised.

Corruption in public procurement in Cameroon by Remi Tassing

In the fight against corruption in Cameroon, some individuals have become activists giving the masses the opportunity to speak up and be informed. Remi Tassing is a software developer fighting injustice in Cameroon.As a member of the citizen movement “Standup For Cameroon” Remi Tassing dedicates his time in scrutinizing the allocation of public contracts. His analysis often reveals discrepancies and raises questions on the transparency and efficiency of public spending, thereby prompting public discourse on these issues. In an article published by Cameroon Actu Online Sourced from RFI, Remi gives insight on his recent actions and his interest in the public procurement code, the code of transparency and good governance in the management of public finances and important documents which he says is not respected. Through his X account, which is aimed at denouncing corrupt practices, Only from the “About” of Katika 237, it is clear where he stands. https://katika237.com/  his commitment to this course fuels him further into updating the account on recent happenings which also keeps people informed.

https://twitter.com/tassingremi/status/1868870061366350084?s=46

Civil Society Organizations Actions online

In the same light, Ndi Nancy Saiboh is another anti-corruption advocate who is the Country Coordinator for “Follow the Money – Cameroon”, an institution that seeks to ensure improved and increased accountability in the government procurement process, as well as ensure accountability for public finance meant for community and social development. She is often referenced as an exemplary activist because of the efforts she and her team have put in the fight against corruption with the local association “Actions for Development and Empowerment” (ADE), they have implemented several initiatives both on social media and at the local level to promote transparency and accountability, particularly in Cameroon through the following ways : 

1) Social Media Advocacy Campaigns: Using platforms like Facebook, Twitter, and Instagram to raise awareness about corruption in public sectors, particularly during their COVID-19 Transparency and Accountability Project (CTAP). Through this, they highlighted mismanagement of health funds and vaccine distribution irregularities. More to this, their digital campaigns often include infographics, videos, and citizen stories to make the information relatable and actionable.

2) Community Engagement:At the local level, they organized town hall meetings and forums across five regions in Cameroon to educate citizens about their rights and empower them to demand accountability. Also collaborated with grassroots organizations to strengthen citizens’ capacity to monitor public spending.

3) FollowtheMoney Cameroon: coordinating efforts to track budget allocations and expenditures to ensure funds are used for their intended purposes. The work involved publishing reports and engaging with local authorities to address discrepancies.

4) Training and Capacity Building: ADE has trained youth and community leaders on using digital tools to monitor government projects and report corruption. These sessions empower participants to leverage technology for accountability.

Nzui Manto Phenomenon

Nzui Manto is another whistleblower who cuts across diversified topics but give each and everyone the privilege to express themselves on his various social media platforms, with his massive follower base he uploads societal happenings on a daily, he is one of the major platforms used by Cameroonians to denounce Bribery and corruption 

INDIVIDUAL INITIATIVES

In addition to the increasing number of actions taken by activists and public and private organizations on social networks to expose corruption, the web is also witnessing the emergence of citizen initiatives led by individuals to denounce, track down, raise awareness of or disprove cases of corruption. For example, in this video posted on Youtube, an audio extract appears to be a telephone call between a journalist and a member of the Ministry of Higher Education, exposing a network of corruption in the latter’s competitive entrance exams. 

RECOMMENDATIONS 

Social media platforms pave the way for accountability and social support. In the past, some social media activists have been jailed for expressing themselves, even without knowing what the charges against them are, most people turn to fear and abstain from using their own social media handles. Meanwhile, when people express themselves on instances where they have been victims of corruption, it creates awareness and others are encouraged to support, at times even join their voices to call on the government’s attention on a particular issue which at times gets resolved. As it’s stated in this article.

To maximize the effectiveness of digital combat against corruption, the following can be done : 

  • Web Journalists should promote critical thinking to combat misinformation and disinformation that may be used to discredit anti- corruption efforts, by organizing workshops for reporting corruption, verification of facts and digital literacy programs.
  • The government should create legal frameworks that protect online whistleblowers from retaliation, especially when they can prove their claims. This will encourage more victims or witnesses of corruption to speak up.
  • Government should embrace transparency in its digital governance, such as publishing contracts, budgets and expenditures online. Digital platforms can then be used for public oversight and to flag instances of mismanagement or corruption, hence their digital platforms should always be up to date.
  • Individuals on their part should uphold integrity,  stay away from corrupt practices and educate everyone around them on the dangers of corruption and the effect on their day to day life.
  • Again, they should engage in civic actions, by supporting and participating in anti- corruption campaigns,workshops and community activities organized by anti corruption activists 
  • Individuals should familiarize themselves with the laws, rights and procedures in Cameroon, to avoid exploitation. By doing so, they will be apt to teach the younger generation to uphold ethical values and reject corrupt behaviours.

CONCLUSION 

The digital space has proven to be a vital medium for denouncing corruption in Cameroon. It offers a powerful platform for citizens, journalists, and activists to expose corrupt practices, bypassing traditional media censorship and government control. Through social media, citizen journalism, online petitions, and digital campaigns, individuals can hold public officials accountable, raise awareness, and mobilize collective action. Despite challenges like government surveillance, censorship, and potential legal repercussions, the online space continues to foster transparency, amplify marginalized voices, and enable global solidarity. As technology and internet access expand, the digital space will likely play an even more critical role in the ongoing fight against corruption, pushing for greater accountability and reforms in Cameroon.

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Vrai ! la consommation de la viande de porc peut être à l’origine du diabète https://237check.org/2024/12/16/vrai-la-consommation-de-la-viande-de-porc-peut-etre-a-lorigine-du-diabete/ https://237check.org/2024/12/16/vrai-la-consommation-de-la-viande-de-porc-peut-etre-a-lorigine-du-diabete/#respond Mon, 16 Dec 2024 22:57:59 +0000 https://237check.org/?p=2679 Le 21 novembre 2024, Dr Elise Tankeu, diététicienne et chroniqueuse a déclaré au cours de l’émission “C’est le matin” de Balafon TV,  que la viande de porc peut entraîner une augmentation de l’acidité dans le corps et être à l’origine du diabète.” Après vérification auprès de la concernée, d’un diabétologue, et via des études menées sur le sujet, il ressort que la consommation de viande de porc peut être à l’origine du diabète de type 2.

“C’est le matin” est une émission de réveil diffusée de lundi à vendredi, entre  7h et 9h de lundi à vendredi sur Balafon télévision 2.0 une chaîne à capitaux privés au Cameroun. C’est une émission en co présentation avec plusieurs rubriques. L’extrait d’émission qui contient la déclaration de vérification  qui intervient à 1h08 secondes, et a été partagé sur le compte X de la chaîne, a généré plus de 170 j’aimes, près de 95 repost et près de  30 000 vues au 12 décembre 2024, le soir. Cette information survient dans le cadre de “Sentez vous bien”, une rubrique consacrée à la nutrition et aux conseils pratiques en matière d’alimentation, diététique, la santé par les aliments. Elle est animée sur le plateau par une diététicienne, Dr Elise Tankeu. Le sujet au menu dans l’édition du 21 novembre qui nous concerne était “l’homme peut-il tout manger?”

Vérification

Pour plus de détails sur ses propos tenus à Balafon télévision, 237Check a contacté Dr  Elise Tankeu, d’abord par appel téléphonique, puis par messagerie Whatsapp. “Il faut retenir que toute protéine animale n’est pas acide dans la bouche mais lors de la décomposition les produits métaboliques créés sont beaucoup acides pour le corps. La viande de porc fait partie de ces protéines animales qui créent encore plus d’acidité parce qu’elle est riche en un acide aminé qu’on appelle la leucine qu’on peut aussi retrouver dans les céréales comme le maïs. Donc, la leucine créée plus d’acidité et lorsqu’il ya acidité dans le corps ce phénomène induit un autre phénomène qu’on appelle l’inflammation. Parlant du mécanisme du diabète il se trouve que les récepteurs de l’insuline qui est un élément clé dans l’utilisation de l’énergie dans le corps sous forme de sucre glucose. Lorsque l’insuline va  arriver elle va rencontrer une résistance lorsqu’elle va vouloir se fixer au niveau de son récepteur pour créer ce pont qui permet au sucre d’entrer. C’est pourquoi le diabète de type 2 parle de l’insulino résistance. C’est lié à cette inflammation qui fait que le sucre ne peut pas passer. On est donc tenté de penser qu’à un moment donné on a pointé un doigt accusateur là où il ne fallait pas. On a négligé le fait que la consommation des protéines animales et de la viande de porc notamment est impliquée dans la survenue du diabète”, a-t-elle expliqué. 

Cet avis est partagé par le Dr Guy Foka. Contacté via messagerie Whatsapp, le  diabétologue basé à Douala affirme que: “le porc, en particulier sa viande, peut être riche en matières grasses, y compris des graisses saturées. Une consommation excessive de graisses saturées est associée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de l’hypertension et d’autres problèmes de santé, comme le diabète.” Et aussi parce que la viande de porc peut contenir des niveaux élevés de cholestérol, ce qui peut contribuer à l’accumulation de plaques dans les artères, augmentant le risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, le médecin spécialiste a ajouté que  “certains produits à base de porc, comme les charcuteries, peuvent être riches en sodium. Une consommation excessive de sodium est liée à l’hypertension artérielle, ce qui peut augmenter le risque de problèmes cardiovasculaires.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est une maladie chronique qui se déclare lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone qui régule la glycémie. L’hyperglycémie (glycémie élevée) est un effet courant du diabète non maîtrisé qui, au fil du temps, provoque de graves lésions dans de nombreuses parties de l’organisme, en particulier les nerfs et les vaisseaux sanguins. En plus, l’OMS révèle qu’en 2022, 14% des personnes âgées de 18 ans étaient atteintes de diabète, contre 7% en 1990. Plus de la moitié (59%) des diabétiques âgés de 30 ans ou plus ne prenaient aucun traitement en 2022. C’est dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que la couverture du traitement du diabète était la plus basse.

Nous avons poussé notre vérification. Une recherche par mot clé sur les dangers du porc pour la santé, nous a conduit sur un article publié par la rédaction du journal Umvie.com paru le 21 juin 2023, qui examine les principaux dangers du porc pour la santé. La publication révèle que “le porc peut être porteur de plusieurs maladies infectieuses, notamment la salmonelle, la listeria et la trichinose. La salmonelle est une bactérie qui peut provoquer de graves infections gastro-intestinales chez les humains. La listeria est une autre bactérie qui peut provoquer des infections graves, en particulier chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. La trichinose est une maladie causée par un parasite qui peut être trouvé dans la viande de porc crue ou insuffisamment cuite. Cette maladie peut causer des douleurs musculaires, de la fièvre et des vomissements.” 

Selon cet article, la consommation de viande porcine est aussi à l’origine de cancers. “La consommation de viande rouge, y compris la viande de porc, a été associée à un risque accru de cancer. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la consommation de viande 

rouge peut augmenter le risque de cancer colorectal.

Une étude publiée par The Lancet Diabetes and Endocrinology,  dans son volume 12, issue 9 paru en septembre 2024, et traduit sur Deepl révèle que “la consommation de viande pourrait augmenter le risque de diabète de type 2. Cependant, les preuves reposent en grande partie sur des études portant sur des populations européennes et nord-américaines, avec des stratégies d’analyse hétérogènes et une plus grande attention portée à la viande rouge qu’à la volaille. Néanmoins,  l’article fait savoir qu’il est possible de consommer la viande de porc en évitant ces pathologies, “pour éviter ces maladies, il est important de bien cuire la viande de porc et de se laver les mains après avoir manipulé de la viande crue. Il est également important de ne pas manger de viande de porc crue ou insuffisamment cuite.”

En plus, une très large étude  menée par le British journal of nutrition, publiée le 22 décembre 2023  et citée par Magali Reinert dans un autre article paru le 13 janvier 2023, confirme que “la viande transformée et la viande rouge, dont le porc augmentent les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Et encore, l’équipe chinoise de l’université du Sichuan, autrice de l’étude, a décidé de ne pas s’intéresser aux cancers, pour lesquels le niveau de preuves scientifiques est déjà élevé.”

En conclusion, «la consommation de viande de porc peut effectivement entraîner une augmentation de l’acidité dans le corps et être à l’origine du diabète. une nutritionniste, un diabétologue, une étude et un article le confirment. 

Carmen Olivia Bilé, boursiére #AFFCameroon Cohorte 10

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Multiplication des Messages d’Invitation à la Haine et au Tribalisme sur TikTok au Cameroun https://237check.org/2024/12/16/multiplication-des-messages-dinvitation-a-la-haine-et-au-tribalisme-sur-tiktok-au-cameroun/ https://237check.org/2024/12/16/multiplication-des-messages-dinvitation-a-la-haine-et-au-tribalisme-sur-tiktok-au-cameroun/#respond Mon, 16 Dec 2024 21:47:35 +0000 https://237check.org/?p=2645 INTRODUCTION 

Le Cameroun, pays riche de sa diversité culturelle et linguistique, fait face à des défis importants liés à la cohésion sociale et à l’unité nationale. Ces défis se manifestent de plus en plus dans l’espace numérique, où les plateformes de réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la diffusion d’informations et de discours. Parmi ces plateformes, TikTok se distingue par sa popularité auprès des africains.

Si TikTok est souvent utilisé pour le divertissement et la créativité, il devient également un lieu où des messages incitant à la haine et au tribalisme prennent racine. Ces contenus se propagent rapidement grâce à la viralité de l’algorithme de la plateforme. Leur impact dépasse les simples interactions en ligne, exacerbant les tensions ethniques, régionales et sociales dans un contexte déjà marqué par des divisions profondes.

Ce rapport se concentre sur quelques vidéos sélectionnées pour leur potentiel à inciter à la haine et au tribalisme. À travers l’analyse de ces contenus, ce rapport vise à mettre en lumière les mécanismes de propagation de ces messages, leur réception par les internautes, et leurs répercussions sur la société camerounaise. Comment la plateforme TikTok contribue-t-elle à amplifier rapidement la propagation des discours haineux à travers ses algorithmes et sa politique limitée de création de contenus ? L’objectif est de fournir une compréhension approfondie de ce phénomène et de proposer des solutions adaptées pour contrer cette tendance dangereuse, tout en préservant l’espace numérique comme lieu de partage et de dialogue.

CORPUS

TikTok, réseau social en pleine expansion, est aujourd’hui l’une des plateformes les plus populaires au Cameroun. Conçu pour le partage rapide de vidéos courtes, TikTok se distingue par son algorithme puissant qui personnalise le fil d’actualité (For You) en fonction des interactions de l’utilisateur (likes, partages, commentaires, temps passé sur une vidéo). Cette personnalisation crée une expérience immersive, où chaque contenu proposé semble adapté aux intérêts spécifiques de l’utilisateur, favorisant ainsi une consommation prolongée et répétée.

La plateforme est particulièrement prisée au Cameroun en raison de sa facilité d’accès, de son caractère visuel et ludique, et de la possibilité qu’elle offre aux créateurs locaux de toucher un large public avec peu de moyens. Les défis, danses, débats et contenus humoristiques constituent une grande partie de l’offre, mais TikTok est également devenu un espace où les enjeux sociaux et politiques s’expriment.

  1. Le cycle de la haine en ligne

L’un des phénomènes les plus préoccupants des réseaux sociaux, dont TikTok, est le cycle de la haine en ligne. Ce cycle, qui alimente et amplifie les discours de haine, peut être décomposé en plusieurs étapes :

  • Déclenchement : Un événement ou une situation, souvent controversée ou émotionnelle, sert de catalyseur. Par exemple, une vidéo virale ou un discours public polarisant peut provoquer des réactions extrêmes.
  • Publication et amplification : Les utilisateurs publient ou relaient des messages haineux en réponse à cet événement. Sur TikTok, l’algorithme favorise les contenus qui génèrent beaucoup d’engagement (likes, commentaires, partages), ce qui amplifie rapidement leur portée.
  • Polarisation de l’audience : Les contenus polémiques divisent les utilisateurs, créant des camps opposés qui s’affrontent dans les commentaires et vidéos de réponse. Ces interactions augmentent encore plus la visibilité du contenu initial.
  • Propagation multi-plateformes : Les discours de haine publiés sur TikTok se répandent sur d’autres réseaux sociaux comme Twitter, Facebook ou WhatsApp, atteignant une audience encore plus large.
  • Normalisation et escalade : À mesure que ces discours sont vus, partagés et discutés, ils deviennent de plus en plus acceptés ou tolérés par certains groupes. Cela peut conduire à une escalade dans la nature des propos, allant de simples insultes à des appels à l’action ou à la violence.
  • Répercussions dans le monde réel : Les tensions générées en ligne se traduisent parfois par des conflits ou incidents hors ligne, exacerbant les divisions sociales.
  1. Analyse détaillée des vidéos sélectionnées

Le cycle de la haine en ligne fournit un cadre analytique pour comprendre comment des vidéos ou messages isolés, comme ceux analysés dans ce rapport, deviennent des catalyseurs de tensions sociales. Chaque étape du cycle est amplifiée par les caractéristiques techniques et les usages de TikTok : son algorithme de recommandation favorise la viralité, et sa conception encourage des interactions rapides et souvent émotionnelles. L’insertion de ce concept dans l’analyse permet de mettre en lumière les dynamiques sous-jacentes de la propagation de discours haineux et de proposer des interventions ciblées pour interrompre ce cycle.

L’analyse qui suit porte sur un corpus de six vidéos représentatives des dynamiques de diffusion de messages incitant à la haine et au tribalisme sur TikTok au Cameroun. Ces contenus ont été sélectionnés pour leur popularité, leur impact et leur potentiel à exacerber les tensions sociales.

Vidéo 1

Il s’agit d’un live du compte « ModeUnited77 » sur Tiktok organisé après la vidéo virale dans laquelle l’artiste musicien Longuè Longuè avait été torturé par des membres de l’armée camerounaise. Au cours de ce live, une dame ayant comme pseudo « Lamilliardaire_enchrist » demande de ne pas soutenir l’artiste musicien Longuè Longuè, car il n’est pas « nkwa » (nom attribué aux originaires du Centre, du Sud et du Littoral Cameroun – Mot faisant référence aux discours haineux dans le lexique de #defyhatenow des discours haineux au Cameroun), mais c’est un bamiléké. « Si tu soutiens Longuè Longuè c’est que tu es contre ton président que tu aimes bien là ». Elle va jusqu’à traiter tous les bamilékés de « porcs ». 

Le contenu a utilisé un discours polarisant pour exploiter les tensions identitaires au Cameroun. L’intervenante Lamilliardaire_enchrist a tenu des propos ouvertement haineux en qualifiant les Bamiléké de « porcs », et établissant un lien entre le soutien à l’artiste et une opposition présumée au président en place, renforçant ainsi une dynamique d’exclusion communautaire. Avec près de 250 spectateurs en direct, 128 000 vues sur Twitter, et des partages probables sur des plateformes comme WhatsApp, ce contenu a atteint une viralité importante, suscitant des réactions d’indignation.

 

Ce cas illustre la manière dont TikTok, grâce à son algorithme et sa nature interactive, devient un catalyseur de discours polémiques qui alimentent des tensions régionales sensibles, tout en échappant souvent à une régulation adéquate.

Vidéo 2

Dans ce court extrait d’un live diffusé par le compte Modeunited77, un intervenant, présenté comme partisan d’un candidat à la prochaine présidentielle camerounaise issu de l’ethnie bassa, tient des propos discriminatoires visant les Bamiléké. Il affirme que ces derniers doivent être « canalisés » ou chassés du pays, car selon lui, « ils ne sont pas Camerounais ». En détaillant les prétendues mesures du programme de son candidat, il dépeint les Bamiléké comme des faussaires et responsables de divers maux sociaux, qu’il relègue à leur région d’origine: « Ils vont aller là bas dans leur région; ils vont faire leur faux et usage de faux là-bas. Là-bas ils vont vendre les gens… Là bas ils vont faire toutes les saletés qu’ils font là dans les autres régions. C’est fini comme ça avec eux. On ne parlera plus d’eux au Cameroun. »  

La vidéo, visionnée 139 000 fois sur Twitter, a suscité des réactions polarisées. Certains internautes rejettent la faute sur le président Paul Biya, l’accusant de nourrir et de tirer profit de ces discours de haine pour maintenir son pouvoir depuis 42 ans.

 

Ces propos reflètent une instrumentalisation des tensions ethniques dans un contexte politique explosif, amplifiée par la viralité des réseaux sociaux.

Vidéo 3

Dans ce segment de live diffusé par le compte Diamant Brut le 19 novembre 2024, une confrontation oppose une femme nommée Marianne, vivant en Allemagne et se présentant comme Bamiléké avec un partenaire Beti, à un homme identifié comme Sajore Bassa. À l’issue de leur échange, un intervenant adresse un commentaire à Marianne, affirmant : « Si tu sais que tu veux combattre… ou tu prends le parti Bamiléké, tu vas combattre là-bas ; ou tu restes avec ton mari Ekang, tu combats avec les Ekang. » Ce propos illustre une rhétorique polarisante, assignant des positions politiques en fonction d’ethnies et insinuant une incompatibilité entre les alliances personnelles et les appartenances communautaires. La vidéo, bien que moins explicite dans son discours que d’autres contenus similaires, participe à la mise en avant des tensions identitaires, exacerbées dans un contexte politique où les divisions ethniques sont régulièrement instrumentalisées.

 Vidéo 4

Dans cette vidéo publiée par le compte « Un Camerounais », un homme de l’ethnie Bassa appelle les femmes de sa communauté mariées à des Bamilékés à divorcer, qualifiant ces unions de mariages « où règne la peur » et « d’hypocrisie ». 

Ce contenu, qui a suscité 258 réactions, 178 commentaires et 182 partages, alimente une rhétorique tribale polarisante, cherchant à fragiliser les liens interethniques en misant sur des stéréotypes négatifs. Parmi les réactions, certains commentaires approuvent cette position, tandis que d’autres en profitent pour dénoncer le président Paul Biya, l’accusant de nourrir le tribalisme par sa gouvernance, ce qui contribuerait à maintenir son pouvoir. 

Cette vidéo illustre comment les tensions identitaires sont exploitées dans l’espace numérique, exacerbant les divisions communautaires.

Vidéo 5 et 6 

Le 21 novembre 2024,  dans cette vidéo, le compte Max Senior Officiel, suivi par 77,9k abonnés, met en avant la création de La Brigade Anti-Tribalistes comme une initiative visant à combattre les discours de haine en signalant aux autorités les auteurs de propos tribalistes, notamment ceux vivant à l’étranger. Ladite vidéo, ayant recueilli 106 réactions et 22 commentaires, positionne Max Senior comme un acteur clé dans la lutte contre le tribalisme. 

Cependant, une vidéo plus ancienne du même compte montre une autre facette de son discours : Max Senior y appelle les Bamilékés à « se préparer » face à une menace perçue de génocide, affirmant que « les gens veulent vous génocider »

Ce double discours soulève des interrogations sur l’approche et l’impact réel de cette initiative, dans un contexte déjà fragilisé par les tensions identitaires.

  1. Analyse des impacts et recommandations 

La multiplication des messages d’incitation à la haine et au tribalisme sur TikTok au Cameroun a des répercussions graves sur la société. Ces contenus exacerbent les tensions ethniques, régionales et politiques dans un contexte déjà fragile. Ils influencent particulièrement les jeunes, qui sont les principaux utilisateurs de la plateforme, en normalisant des discours de division et en renforçant les préjugés.

Ces vidéos nuisent également aux efforts de réconciliation et de cohésion nationale, tout en augmentant le risque de violences communautaires. Par ailleurs, la difficulté de modération par TikTok, combinée à la viralité rapide de ces contenus, amplifie leur impact, rendant leur régulation urgente.

Pour lutter contre la propagation des messages haineux et violents sur TikTok, plusieurs actions doivent être entreprises :

  1. Renforcer la modération locale : TikTok doit déployer des équipes de modérateurs locaux capables d’identifier et de supprimer rapidement les contenus problématiques, y compris ceux utilisant des codes culturels ou linguistiques spécifiques.
  2. Encourager des campagnes de sensibilisation : Des campagnes éducatives sur les dangers des discours de haine en ligne doivent être menées, en collaboration avec des ONG locales et des influenceurs. Ces campagnes pourraient inclure des hashtags positifs comme #TikTokPourLaPaix.
  3. Responsabiliser les influenceurs : Les créateurs de contenu doivent être sensibilisés à leur rôle dans la propagation ou la prévention des discours haineux. TikTok pourrait les inciter à produire des vidéos promouvant la paix et la tolérance.
  4. Limiter la viralité des contenus signalés : L’algorithme de TikTok doit être ajusté pour réduire automatiquement la visibilité des vidéos signalées jusqu’à ce qu’elles soient examinées.
  5. Créer des partenariats locaux : TikTok doit collaborer avec des organisations comme 237 Check et des institutions gouvernementales pour renforcer la régulation des discours en ligne au Cameroun.
  6. Éducation numérique pour les jeunes : Il est crucial de former les jeunes à reconnaître et éviter les contenus haineux, en les encourageant à adopter une consommation responsable des réseaux sociaux.

CONCLUSION

La montée des messages haineux et tribalistes sur TikTok représente une menace sérieuse pour la cohésion sociale au Cameroun. Si cette plateforme offre un espace unique de créativité et d’expression, son utilisation abusive pour diffuser des discours polarisants compromet les efforts de paix et de réconciliation nationale.

Pour contrer cette tendance, une action concertée entre TikTok, les autorités locales, les ONG et les influenceurs est essentielle. En renforçant la modération, en sensibilisant les utilisateurs et en encourageant des campagnes positives, TikTok peut devenir un outil puissant pour promouvoir la tolérance et la coexistence pacifique.

Avec une gestion responsable, les réseaux sociaux peuvent être transformés en instruments de paix et de développement, contribuant ainsi à construire un Cameroun uni et stable.

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Understanding cyber scam in Cameroon: the SUNRUN case https://237check.org/2024/12/16/understanding-cyber-scam-in-cameroon-the-sunrun-case/ https://237check.org/2024/12/16/understanding-cyber-scam-in-cameroon-the-sunrun-case/#respond Mon, 16 Dec 2024 21:39:55 +0000 https://237check.org/?p=2640 Cybercrime is on the rise in Cameroon, with far reaching consequences for individuals, businesses and national security. A 2023 report by Africa Online and Publications Library indicates that Cameroon lost XAF 12.2 billion in 2021 to cybercrime, including losses from intrusion, scams, phishing and banking card skimming. It furthers that Cameroon has taken steps to address cybercrime through comprehensive legislation and its accession to the Budapest Convention on Cybercrime. Despite efforts to curb online scams, Cameroonians are still victims of online scams disguised as get-rich-quick schemes such as MIDA, Qnet, Liyeplimal and most recently Sunrun which crashed with investors’ money worth about 20 billion CFA francs.

An online scam according to Avast Academy is a deception carried out over the internet with the aim of tricking individuals into giving away personal, financial, or other sensitive information, or directly stealing their money. These scams exploit trust, technology, and lack of awareness, often using social engineering tactics to manipulate victims into providing sensitive information or making payments. It is worth noting that Online scams can take many forms, from phishing messages and fake online marketplaces to elaborate fraudulent dating profiles and too-good-to-be-true investment deals. What online scams usually have in common is their use of social engineering tactics to deceive, manipulate, and exploit victims.

Most online scams end up with victims losing significant amounts of money, psychological harm gaining aptitude, identity theft and malware installation which can be damaging.

A 2023 Federal Trade Commission (FTC) report reveals that Investment scams, including cryptocurrency investments and other “too good to be true” opportunities pose significant risks with these scams accounting to the highest reported losses at $4.6 billion. The report also highlights that fraudsters use sophisticated tactics for investment schemes, such as using stolen social media profiles and text messaging the “wrong person” to make their scam appear more legitimate and most times they target vulnerable groups hoping they will not question the perceived opportunity.

However, scammers can use any digital platform like email, text messaging, and websites to carry out their devious plots. The world is more digitally connected today than ever before and unfortunately Criminals take advantage of this online transformation to target weaknesses in online systems, networks and infrastructure. This thereby leads to a massive economic and social impact on governments, businesses and individuals worldwide. Some examples of current cyber threats include phishing, ransomware and data breaches meanwhile new types of cybercrimes are emerging all the time. Agile and organised cyber criminals are increasingly exploiting new technologies, tailoring their attacks and cooperating in new ways. 

The Evolution of cyber scams 

Cybercrimes have proven over time not to respect national borders with criminals, victims and technical infrastructure spanning multiple jurisdictions, bringing many challenges to investigations and prosecutions. Online scams are growing rapidly worldwide due to increased internet penetration, technological advances, and the anonymity the internet provides. 

Investment frauds used to focus on people with people and develop methods to extort this money from them but with the advent of social media, they no longer focus on people with huge sums of money. Defrauders now organize Ponzi schemes to get money from people of all age groups and income status, tag them as investors and when they collect as much money as possible, they disappear. Social media aids cyber scams to get more people to buy into their ponzi schemes because of the virality the platforms provide and with the coming of artificial intelligence, it becomes easier to manipulate public opinions and get more people to believe in their schemes. The anonymity that social media provides makes it very difficult to trace those behind ponzi schemes because they have the liberty to create as many fake accounts as possible and no one will be able to trace them unlike investment frauds before the era of social media when they had to deal with physical persons who could easily be traced and found.

 

Ponzi-Scheme: Robbing Peter to pay Paul cited in Imphal Reviews of Arts & Politics

The Evolution of Ponzi schemes in Cameroon 

Investor.gov defines a ponzi scheme as an investment fraud that pays existing investors with funds collected from new investors with the organisers often promising to invest the money and generate high returns with little or no risk. But in many ponzi schemes, the fraudsters do not invest the money, they instead use it to pay those who invested earlier and may keep some for themselves. Worth mentioning that ponzi schemes require a constant flow of new money to survive and when it becomes hard to recruit new investors, or when the numbers of existing investors cash out, these schemes tend to collapse.

According to Investopedia, a Ponzi scheme is similar to a pyramid scheme in that both use new investors’ funds to pay earlier backers and it usually relies on rewarding early participants to recruit more participants but collapses when the supply of potential participants dwindles.

The evolution of Ponzi and pyramid schemes in Cameroon illustrates a growing challenge as fraudulent investment models adapt to local contexts. With the expansion of internet access, online platforms became the new medium for fraudulent schemes enabling them to reach broader demographics, especially youth, through social media advertising and digital payment solutions. 

According to a 2021 report by Genie Capital Ponzi schemes have remained a permanent feature in Cameroon for several years. Genie Capital explains that in 2018, MIDA was introduced to Cameroon and later crashed with billions of FCFA in people’s life’s savings. MIDA was packaged as an innovative system to solve Cameroon’s financial and employment issues as it promised to create millions of jobs for Cameroonians and Africans.

Cameroon’s article on MIDA

In 2020, Cameroonians were introduced to Sairui CHYmall, a scheme that promised massive returns through e-commerce investments. Authorities later identified it as a Ponzi scheme and it was banned alongside similar ventures like Global Investment Trading, Liyeplimal.

Sairui / Chymall Cameroon’Facebook Members group

Liyeplimal, operated by Cameroonian businessman Emile Parfait Simb, was initially framed as a cryptocurrency investment opportunity offering unusually high returns. The scheme unraveled when it failed to sustain payouts due to lack of new recruits.

Liyeplimal : Ponzi Scheme based on Cryptocurrency

The Ponzi pyramid 

Many pyramid schemes disguise themselves as legitimate multi-level marketing ventures, selling minimal or fake products while emphasising recruitment fees. They attract participants with promises of unrealistically high profits, often exceeding legitimate market expectations.

We interviewed a victim of cyber scam, Gael Tsala who recounted his ordeal and how he was defrauded of his hard earned money. Tsala explained that he was contacted by a foreign number with a seductive offer to multiply his money through an online investment on Google from the comfort of his home. “The offers were juicy so I was convinced it was a good scheme to get more money” he said.

First they requested his personal information and then mobile payment details, after he was requested to make a first deposit of 60,000 FCFA which he did, then he was asked to make another payment of 2,000 FCFA and then 18,000 FCFA  which was supposed to permit his transaction to go through on the platform.

 When the second payment was made he was diverted to Telegram were transactions were supposed to continue, with no evidence of his money multiplying, he was still requested to make another payment of 240,000 FCFA. 

When Tsala requested evidence of his payments on the platform to show he was making progress with his investment he didn’t get any response till publication time; he is yet to know where his money went or how he will get his huge profit talk-less of his capital.

Online news site Cameroon News Agency took to their social media platforms to sensitise their audience when CHYmall crashed to explain what happened as seen in the link below.

Unfortunately these schemes always operate in legal gray areas, outpacing g existing financial regulations which has promoted a crackdown, including public awareness campaigns and policy adjustments.

How SUNRUN works 

The SUNRUN Ponzi scheme in Cameroon has been identified as a fraudulent operation that falsely presented itself as an investment opportunity in renewable energy. SUNRUN Cameroon claimed to be affiliated with the legitimate U.S.-based solar energy company Sunrun Inc., which categorically denied any connection to this scam.

Effectively the Sunrun company is a provider of clean energy as a subscription service offering residential solar and energy storage BUT with no upfront costs. According to their official website, their strong, multi-decade relationships with customers generate recurring revenue and enable additional value creation through product innovation and services that also enhance the electric grid. Le Bled Parle, an online news site, recounted how the scheme worked in one of its reports on November 28, 2024.

The U.S based company, SUNRUN indeed gives its users an opportunity to prepay solar subscription (lease) in full by investing in a future of solar energy but with no upfront payment, then they will be able to enjoy the rewards year after year. As it’s mentionned here https://www.sunrun.com/solar-plans-and-services/monthly-solar-lease 

However, the Sunrun Ponzi scheme operated by persuading victims to “rent” solar panels with a promise of doubling or tripling their investments within a month. Initially, early participants were paid as advertised to create trust and attract more investors. However, as the pyramid grew, the platform abruptly shut down, leaving thousands of Cameroonians unable to access their funds. Over 20 billion CFA francs were reportedly extorted, primarily from young people eager for quick returns. Le Bled Parle further expatiate on the possible benefits for investors in the same report

Early investors received returns, fueling trust and word of mouth promotion making the scheme grow rapidly. When recruitment slowed down, the scheme could not sustain payouts and the operators disappeared with the funds. After two weeks of operation, the SUNRUN offices in Cameroon were shut down abruptly, and investors lost access to their funds and victims later discovered the platform was fraudulent.

Reports from online news website Cameroon News Agency indicate that a person claiming to be the manager of the scheme was arrested in Buea, however, further investigations are ongoing to trace other individuals involved.

The Operators of SUNRUN Cameroon went as far as involving celebrities in order to convince more investors, they announced on their social media handles that Cameroonian musician Blanche Bailly was going to be part of a concert they organised for investors in Douala.

The involvement of Blanche Bailly in the scheme was also carried by online site Journal du Cameroun indicating that the musician was part of the scheme considering her acceptance to perform at their event.

The Cameroonian musician could actually be seen in a video on TikTok calling on fans to show up for the concert organised in Douala by SUNRUN where she was to perform. Following the accusations, a release supposedly signed by the artists team was shared widely on social media by various platforms in which they dissociated the artists from the activities of SUNRUN as they accepted the invitation without knowing its fraudulent activities.

Recommendations 

To address the problem of Ponzi and pyramid schemes in Cameroon, a multi-faceted approach is required and after carrying out a Social Media Health Report, here are some recommendations : 

  • Government and Regulatory Authorities 

There is a need for stakeholders to strengthen financial regulation, develop and enforce stringent laws that explicitly define and prohibit Ponzi and pyramid schemes. Investment platforms should be obliged to get licensing and regular audits to ensure compliance with financial standards.

They should collaborate with international agencies to track cross-border schemes and also ensure to enhance oversight of digital platforms. With the global reach of cyber criminals there is a need for close collaboration between public and private partners like INTERPOL, whose reach will play a vital role in building cross-sector partnerships and enabling international law enforcement cooperation.

The Government should work with Telecom and payment providers like MTN and Orange to monitor and block fraudulent activity on mobile money and banking platforms. They could equally partner with local media, influencers, and community leaders to spread awareness, particularly in rural areas.

  • Community Organisations and Financial Institutions 

They could promote financial literacy by offering workshops and materials on personal finance management and investment basics, and collaborate with schools and universities to integrate financial education into the curricula.

  • Individuals and Investors

The stakeholders are encouraged to practice due diligence, verify the legitimacy of investment platforms by Checking for licenses and reviews, and be wary of offers promising returns significantly above market rates.

  • Technology and Financial Innovation

Employ Artificial intelligence and big data to identify and predict fraudulent investment patterns. Create platforms where individuals can cross-check investment opportunities with verified databases. 

Conclusion 

Through this Social Media Health Report, we aim to sensitise Cameroonians and everyone around the world to be careful with online scams because with the spread of the internet they are gaining grounds and employing new strategies to continue defrauding people. If it is too good to be true then it might be.

Ticha Bizel-Bi Mafor, fellow Cohort 10 #AFFCameroon

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PARTIELLEMENT VRAI ! Les boissons énergisantes présentent des risques sur la santé ! https://237check.org/2024/12/16/partiellement-vrai-les-boissons-energisantes-presentent-des-risques-sur-la-sante/ https://237check.org/2024/12/16/partiellement-vrai-les-boissons-energisantes-presentent-des-risques-sur-la-sante/#respond Mon, 16 Dec 2024 19:28:56 +0000 https://237check.org/?p=2634 Contexte

Le 10 novembre 2024, une publication sur X (anciennement Twitter) du Dr Albert Zé L’économiste de la santé a déclaré que les boissons énergisantes au Cameroun étaient responsables de l’hypertension, des maladies rénales et d’autres maux. Ce message alarmant a été partagé à plus de 200 reprises et a suscité de nombreuses réactions. Toutefois, ces allégations sont-elles fondées ? Nous avons mené l’enquête pour vous aider à y voir plus clair.

Pour soutenir ses propos sur les boissons énergisantes, Albert Zé met en avant la présence de substances telles que la caféine, la taurine et la glucuronolactone, qu’il accuse d’être à l’origine de nombreux problèmes de santé dont la tachycardie, les convulsions et autres troubles du comportement. 

“Les boissons énergisantes : la mort entre nos mains. De nos jours, l’hypertension et ses complications font rage dans notre société. Nous sommes pratiquement à environ 50% de la population qui en souffre. Le nombre de personnes avec des insuffisances rénales ne fait qu’augmenter sous nos yeux….Nous sommes plongés dans un désordre nutritionnel sans précédent. On remarque aujourd’hui des gens qui ont pour “goût”, les boissons énergisantes. Cet effet ‘mode’ n’est pas sans danger pour les jeunes consommateurs. En effet, de nombreuses études ont mis en évidence plusieurs effets secondaires. Ces boissons énergétiques contiennent de la caféine, taurine, du sucre sous forme de glucuronolactone, des vitamines et des édulcorants.

Les effets secondaires mis en évidence sont :

  • Convulsions;
  • Tachycardie, troubles du rythme cardiaque;
  • Hypertension artérielle;
  • Diabète;
  • Troubles du sommeil;
  • Troubles du comportement et de l’humeur : conduite agressive, violence, irritabilité, hallucinations…”, écrit-il.

Dans les commentaires, un internaute déclare se reconnaître dans ces effets secondaires listés par l’auteur de la publication. 

“Merci doct bon dimanche. Je peux personnellement confirmer certains de ces effets car j’en consommais beaucoup quand j’étais en cabinet d’expertise comptable pour supporter la pression et la charge de travail mais aujourd’hui j’ai arrêté”, confie-t-il en commentaire, preuve que l’avis d’Albert Zé rencontre des adhérents.

Méthodologie

Pour vérifier la véracité de ces affirmations, nous avons premièrement consulté le Dr Albert Zé, l’auteur de la publication concernée par le présent sujet de fact-checking. Selon ses dires, son analyse a pour source, les rapports existants des laboratoires scientifiques au sujet des boissons énergisantes et qui sont disponibles sur Internet. En effet, notre investigation nous a permis de prendre connaissance des études scientifiques publiées par des institutions telles que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec). Nous avons par ailleurs eu recours à une étude menée au Cameroun sur la consommation de ces breuvages en milieu estudiantin. Enfin, nous avons interrogé des experts en néphrologie et en pharmacie pour compléter notre enquête. 

Les boissons énergisantes : un cocktail multicomposé

Selon l’INSPQ, les BE (boissons énergisantes) désignent “tout produit se présentant sous la forme d’une boisson ou d’un concentré liquide et qui prétend contenir un mélange d’ingrédients ayant la propriété de rehausser le niveau d’énergie et de  vivacité”. Elles sont donc de ce fait, des mélanges complexes de substances aux effets stimulants. La caféine, la plus connue, agit sur le système nerveux central en bloquant les récepteurs à l’adénosine, un neurotransmetteur induisant le sommeil. La taurine, souvent associée à la caféine, est censée améliorer la performance physique et mentale. D’autres ingrédients comme la glucuronolactone et les vitamines du groupe B complètent la formule de ces boissons selon l’institut de recherche canadien supra-évoqué.

En prenant exemple sur la marque Reaktor, une boisson énergisante parmi les plus populaires au Cameroun, nous avons pu ressortir les mêmes ingrédients évoqués par l’INSPQ dans la liste des éléments à base de sa fabrication. 

La constitution de cette boisson énergisante commercialisée au Cameroun et dans d’autres pays d’Afrique, révèle la présence de deux substances (Inositol et taurine) dont la toxicité a déjà fait l’objet d’une étude sur un breuvage similaire en France par l’Anses  : Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation des risques liés à la consommation d’une boisson présentée comme « énergisante » additionnée de substances autres qu’additifs technologiques : taurine, D-glucuronolactone, inositol, vitamines B2, B3, B5, B6 et B12.

En se référant à ce document, l’on apprend que suite à des analyses, “la commercialisation du produit n’est pas autorisée en France à la suite d’un avis défavorable rendu par le Conseil supérieur d’hygiène public de France (CSHPF) le 10 septembre 1996”.  En effet, l’évaluation menée par le Scientific Committee on Food en 1999, a affirmé qu’il est impossible d’assurer avec certitude que les teneurs de taurine et de D-glucuronolactone relevées dans le produit ne présentent aucun risque pour la santé. 

Bien que les analyses ne permettaient pas de se prononcer sur l’innocuité de la taurine et de la D-glucuronolactone aux doses préconisées ; elles apportaient a contrario des éléments de suspicion de toxicité rénale pour la D-glucuronolactone et d’effets neuro-comportementaux indésirables de la taurine, présente dans le reaktor comme sus-évoqué.

Pour ce qui est des vitamines B2, B3, B5, B6 et B12, l’étude conclut qu’il est sans intérêt nutritionnel de proposer des doses élevées de ces vitamines à des sujets en situation d’activité physique ou mentale intense. La caféine quant à elle, souligne le document, peut lorsqu’elle est consommée à forte dose, provoquer une aggravation des syndromes maniaco-dépressifs saisonniers. 

La conclusion de l’évaluation se veut néanmoins plus nuancée : si les études transmises par le pétitionnaire ne permettent pas, en elles-même, d’apporter la démonstration irréfutable d’un risque avéré lié à la consommation de la boisson visée, celles-ci ne permettent pas non plus de recommander que ce produit soit remis à la consommation en l’état actuel. 

Les effets sur la santé : entre réalités et limites

Les études scientifiques mobilisées supra, montrent que la consommation excessive de boissons énergisantes peut entraîner divers effets indésirables. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • Des troubles cardiovasculaires : l’accélération du rythme cardiaque, les arythmies et une augmentation de la tension artérielle sont des effets indésirables bien documentés. Une méta-analyse récente a montré que la consommation aiguë de boissons énergisantes pourrait entraîner une augmentation transitoire de la pression artérielle.
  • Des troubles du système nerveux central : la caféine, en stimulant le système nerveux central, peut provoquer des troubles du sommeil, de l’anxiété et de l’irritabilité. Dans certains cas, elle peut également favoriser des comportements à risque.
  • D’autres effets indésirables : la déshydratation, des troubles digestifs et des interactions médicamenteuses sont également possibles, notamment en cas de consommation excessive ou associée à d’autres substances.

Du reste, il convient de noter que l’existence d’une corrélation entre les boissons énergisantes et certains troubles de la santé n’impliquent pas un lien de causalité direct. L’étude de l’INSPQ met en avant d’autres facteurs, comme le mode de vie global (alimentation, sommeil, activité physique) ou des prédispositions génétiques, qui peuvent influencer l’apparition de ces problèmes.

Aussi, convient-il d’ajouter en s’appuyant sur les travaux de l’INSPQ, que les effets des boissons énergisantes peuvent varier en fonction de nombreux facteurs : âge, sexe, état de santé, quantité consommée, etc. Généraliser les résultats d’études à l’ensemble de la population sans tenir compte de ces nuances peut être trompeur.

Les adolescents, les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les personnes souffrant de problèmes cardiaques sont particulièrement vulnérables aux effets indésirables des boissons énergisantes. Leur consommation excessive peut ainsi aggraver des pathologies existantes et augmenter le risque de complications selon l’Anses. Elle précise par ailleurs que leur consommation, en association avec de l’alcool, est déconseillée et elles doivent être consommées avec modération et ne sont pas adaptées à la pratique d’une activité physique intense, contrairement au discours marketing que les différentes marques peuvent faire passer.

Etude camerounaise et avis des experts 

Les études camerounaises sur les breuvages dit énergisants sont certes rares, mais pas inexistantes. En 2020, Bernadette Nathalie Ngono Eteme Melingui a commis un article scientifique intitulé : “Les prédicteurs de la consommation des boissons énergisantes par les étudiants” publié dans la Revue Internationale de Gestion que nous avons retrouvé via le portail académique Google Scholar. Cette étude quantitative réalisée auprès de 403 jeunes de l’université de Ngaoundéré, ne s’est guère limitée aux effets des boissons énergisantes sur la santé que nous avons déjà largement démontré dans ce travail. Elle s’est surtout appesantie sur les raisons de la consommation de ces produits, notamment chez les étudiants. 

Selon cette recherche, la principale motivation de consommation des boissons énergisantes chez les étudiants est la recherche d’un gain d’énergie (48,6%). 43,9% d’adolescents affirment que ces produits leur procurent une sensation de plaisir.  37,2% en boivent pour améliorer leur performance sportive alors que 35,5% recherchent la performance sexuelle. 20,3% en ingèrent pour rester longtemps en éveil et étudier. Pour mieux illustrer ces données, nous avons généré le graphique ci-après à l’aide du logiciel Flourish.

Graphique des motivations des consommateurs des BE, créé à partir de l’étude de Bernadette Nathalie Ngono Eteme Melingui

Pour ce qui est des motifs de non consommation, on note dans les résultats de l’étude que certains consommateurs affirment avoir déjà fait face à des effets secondaires des boissons énergisantes et ont décidé pour cette raison, de ne plus en prendre. 

Risques des boissons énergisantes : regards croisés d’un néphrologue et d’un pharmacien

Pour davantage appuyer notre processus de vérification sur les risques des boissons énergisantes, il nous a semblé opportun d’échanger avec deux experts du secteur de la santé : un néphrologue et un pharmacien. Le néphrologue, Dr Arnaud Kamguia, consulte chaque jeudi à l’hôpital de district de la Cité Vert à Yaoundé où il nous a reçu le 5 décembre 2024. Pour lui, “les boissons énergisantes ont des effets multiples sur les différents systèmes et appareils du corps”. Pour le cas spécifique des reins, l’expert indique que les BE ont principalement “un effet diurétique, c’est-à-dire qu’elles favorisent une production excessive d’urine. Le risque c’est justement d’entraîner une déshydratation, or la déshydratation n’est pas bonne pour le rein. Elle peut entraîner des dommages temporaires qui, s’ ils ne sont pas traités, peuvent devenir irréversibles”, ajoute Dr Kamguia. 

Par ailleurs, précise le néphrologue, la présence des éléments comme la taurine et la caféine dans les BE, peut “altérer la fonction rénale dans la mesure où ces derniers provoquent l’augmentation de la pression artérielle du fait de l’action sur le débit cardiaque”. 

Pharmacien spécialisé en pharmacie clinique, Dr Christian Zang est en stage au CHU de Yaoundé. Il a également répondu à nos préoccupations sur l’action des constituants des boissons énergisantes dans l’organisme humain lors d’un entretien que nous avons eu le 08 décembre 2024 au quartier Melen à Yaoundé. “Effectivement la consommation de ces boissons n’est pas sans risque. Les risques sur le cœur et le système nerveux sont encourus. Il est à noter que certains effets indésirables et connus, provoqués par certains produits sont parfois désirés par certains consommateurs. Il est donc important de contrôler et de continuer à sensibiliser les populations”, indique-t-il.

L’expert des questions pharmacologiques, analyse ensuite chacun des principaux éléments qu’on retrouve dans les BE au Cameroun. “Le sucre à long terme est un facteur de diabète. La caféine est un stimulant naturel du système nerveux, il peut provoquer l’insomnie chez des personnes hypertendues. Chez les individus avec facteurs d’insuffisance cardiaque, on a risque de vasoconstriction et donc aggravation des facteurs. La Taurine bien qu’étant un acide aminé supposé produire d’autres effets comme l’absorption des matières graisses et la maturation du système nerveux central, est également présente dans les boissons énergisantes pour un effet stimulant et une potentialisation de l’effet de la caféine”, développe Dr Zang.

En guise de recommandation, le pharmacien clinique estime qu’il “serait  important d’autoriser la délivrance des boissons énergétiques après un contrôle médical, de connaître son statut, de limiter le surdosage par une consommation excessive ainsi que la fréquence” car rappelle-t-il, les risques deviennent plus importants quand la consommation est régulière.

Le verdict

Si les boissons énergisantes ne sont pas systématiquement dangereuses, il est clair que leur consommation excessive et la présence de certains additifs qu’on y met, peuvent entraîner de sérieux problèmes de santé. De ce fait, les allégations d’Albert Zé ne sont donc pas infondées. Les études scientifiques et les experts soutiennent que ces boissons, consommées de façon régulière, sont à l’origine de différents types de maux. Cependant, les études scientifiques et les experts refusent de se montrer péremptoires sur les conséquences qui peuvent varier selon les prédispositions et les antécédents médicaux de chaque sujet. 

Cela dit, les autorités sanitaires de concert avec celles en charge des questions de normes et de qualité (Anor), devraient également envisager de renforcer la réglementation sur la composition et l’étiquetage de ces produits. Dans l’optique d’avoir les éléments précis concernant le contrôle qualité des boissons énergisantes commercialisées au Cameroun, nous avons pris contact avec l’Anor qui n’a pas pour l’instant, daigné nous fournir de réponse concernant les opérations de vérification de conformité des boissons énergisantes qui circulent sur le marché camerounais. Le présent article est publié en attendant une éventuelle réponse de leur part.

Pour conclure au sujet de la publication d’Albert Zé, objet du présent travail de fact checking, il convient de noter in fine, que les boissons énergisantes ne sont pas la cause unique et directe de l’augmentation des maladies évoquées dans son post. Cependant, leur consommation régulière peut devenir un facteur de risque pour celles-ci. Il est donc essentiel d’encourager les consommateurs à faire preuve de discernement et à privilégier une alimentation équilibrée doublée d’une activité physique régulière pour préserver leur santé. Quant aux BE, les consommer avec grande modération, voire les éviter complètement, surtout pour les personnes les plus vulnérables.

Par Cédric MIMFOUMOU ZAMBO, boursier Cohorte 10 AFF Cameroon

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Santé : non 70% de décès dans les familles au Cameroun n’ont pas des origines cancérigènes https://237check.org/2024/12/12/sante-non-70-de-deces-dans-les-familles-au-cameroun-nont-pas-des-origines-cancerigenes/ https://237check.org/2024/12/12/sante-non-70-de-deces-dans-les-familles-au-cameroun-nont-pas-des-origines-cancerigenes/#respond Thu, 12 Dec 2024 10:45:52 +0000 https://237check.org/?p=2631 Une publication de Kemajou Baudelaire, virale sur facebook, notamment, fait savoir que « 70% de décès dans les familles ont des origines cancérigènes ». Après vérification auprès de deux oncologues et de l’auteur, il s’avère que ce chiffre et cette déclaration ne sont pas exact.

Capture d’écran du poste vérifié le 04 octobre 2024

Le 15 septembre 2024, à 8h21 minute, heure du Cameroun, l’internaute Kemajou Baudelaire sur son compte Facebook affirme que « 70% de décès dans les familles ont des origines cancérigènes ». Cette publication a enregistré 16 réactions, 44 commentaires et 4 ont partagé, sur une page qui compte 7,7K de followers.  Ce post intervient alors que la famille de cet ingénieur développeur camerounais a été frappé à trois reprises par le cancer.

Au Cameroun, selon le Plan national stratégique de prévention du cancer et de lutte contre le cancer 2020-2024 (PSNPLCa), plus de 15 700 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La mortalité est de 10 533 décès par an avec un ratio mortalité sur incidence supérieur à 65%. Ce ratio demeure élevé.  En matière d’incidence, les femmes sont les plus affectées avec 9 335 nouveaux cas chaque année. Les personnes âgées de 15 ans et plus sont les plus affectées avec 15 262 nouveaux cas. Environ un cinquième des cas surviennent chez les patients âgés de plus de 65 ans. Il s’agit essentiellement des cancers de la prostate chez 1 251 des 3 495 cas enregistrés. En termes d’incidence annuelle, les cinq principaux cancers sont : le cancer du sein (3 265 nouveaux cas) le cancer du col de l’utérus (2 349 nouveaux cas), le cancer de la prostate (2 064 nouveaux cas), le cancer du foie (919 nouveaux cas), les cancers colorectaux (832 nouveaux cas).

D’après ce plan national stratégique de prévention du cancer et de lutte contre le cancer 2020-2024, élaboré par le ministère de la Santé publique (MINSANTE), 43% de la population est constituée des moins de 15 ans. Les cancers pédiatriques représentent 1 à 2% de l’ensemble des cancers. Le nombre de cas incidents attendus annuellement est d’environ 900 nouveaux cas. En 2018, le service d’oncologie pédiatrique du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya a enregistré 150 nouveaux cas de cancer, peut-on lire dans le (PSNPLCa. Ce nombre de cas ne reflète pas la réalité de la situation des cancers pédiatriques au Cameroun, car certains patients n’arrivent pas à Yaoundé pour des raisons diverses (pauvreté, distance, défaut de diagnostic…). 

La vérification

Pour plus de détails sur ses propos tenus sur facebook, nous avons contacté Kemajou Baudelaire, par appel téléphonique, puis par messagerie Whatsapp. « Je n’ai pas fait de publications scientifiques. J’ai fait un post pour m’inquiéter du niveau toujours grandissant des cancers dans notre pays. Ma famille particulièrement a perdu en l’espace de 2 ans trois personnes. Et les connaissances me font part des mêmes cas dans leur famille. Sur 100 décès qui m’ont été rapportés plus de 70% sont d’origine cancérigène.  Ce que je constate c’est que ceux qui partent en Inde pour le traitement de cancer, y vont en bonne forme physique mais rentrent mourant après les chimiothérapies. Un de mes oncles y est passé. A son retour de l’Inde mourant on l’a ramené en France et les examens ont remis en cause les protocoles appliqués en Inde, malheureusement c’était tard et on l’a mis sur sous soins palliatifs jusqu’à sa mort. Tous ceux qui partent en Inde pour ce traitement reviennent mourants a plus de 70%. C’est connu de tous et les familles concernées vivent cela dans la douleur ». A-t-il martelé.

Dans l’optique de s’enquérir de l’état des lieux de la maladie au Cameroun, nous avons contacté via messagerie whatsapp la secrétaire permanente adjointe du Comité national de lutte contre le cancer (CNLCA). Dr Justine Elsa Essono, n’a pas apporté de réponse à nos préoccupations, nous renvoyant plutôt vers un collaborateur en cours de spécialisation. L’article sera mis à jour si la responsable sus- citée répond à nos questions.

Afin de pousser la vérification plus loin nous avons contacté par messagerie whatsapp le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer (CNLA). Dr Blaise Nkegoum, n’a pas répondu à nos questions directement. Il nous a plutôt envoyé un document intitulé: la lutte contre le cancer au Cameroun. La publication est en fait une présentation réalisée sur power point, qui aborde le profil épidémiologique du Cameroun, les organisations de la lutte contre le cancer, les interventions prioritaires, les enjeux et défis et enfin les perspectives de la lutte contre le cancer au Cameroun. 

D’après les recherches réalisées par le chef du service d’oncologie du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, l’incidence affiche 20,745 nouveau cas, le taux de mortalité est de 13,199 cas, la prévalence est de 39,906 cas et 80%  des cas sont diagnostiqués à des stades avancés. 

Contactée le 24 septembre 2024, par appel, puis à travers la messagerie Whatsapp, le Dr Anne Sango, dans le but de savoir si 70% de décès dans les familles ont des origines cancérigènes. L’oncologue médical fait savoir que « Je ne peux pas confirmer cette assertion. Les antécédents familiaux sont de plusieurs ordres et une histoire familiale de cancer n’est pas toujours retrouvée chez les patients affectés par le cancer. Selon L’agence Internationale de Recherche sur le Cancer en 2022, tous sexes confondus au Cameroun, l’incidence : 19 564, la mortalité : 12 798 et la prévalence : 43 618.  La survenue de cancer affecte les patients de tous les âges et tous les sexes » a indiqué l’oncologue médicale en service à l’hôpital général de Yaoundé.

Avis partagé par Dr Dominique Ndom Ntock, L’oncologue médicale en service à l’hôpital général de Douala a réfuté la déclaration de Beaudelaire Kemajou. « Pas forcément je ne confirme pas cette info ». A-t-elle affirmé. La spécialiste a partagé avec nous les mêmes chiffres que sa consœur, rendu public par l’agence international de recherche sur le cancer (IARC).

Conclusion

En conclusion, l’affirmation de Kemajou Baudelaire, ingénieur développeur, « 70% de décès dans les familles ont des origines cancérigènes », n’est pas exacte. Les chiffres de l’Agence international de recherche sur le cancer, deux oncologues médicaux pensent que ce chiffre n’est pas fondé.

Carmen Olivia Bilé, boursiére #AFFCameroon Cohorte 10

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