(237 Check) – Dans quelques semaines, les fonctionnaires et personnels en service à la Présidence de la République du Cameroun devront absolument présenter leur carnet de vaccination à la Covid-19 avant d’accéder au Palais de l’Unité.
Une campagne de vaccination pour l’ensemble du personnel du Palais d’Unité a commencé ce 11 octobre 2021 au Palais de l’Unité pour faciliter la tâche aux personnels de la Présidence. Ces vaccinations s’effectuent dans la salle des Projections et dans la salle B324 du Palais de l’Unité par les équipes du Centre international de vaccination.
A l’issue de cette campagne de vaccination, prévient Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la Présidence de la République, dans un communiqué publié le 08 octobre 2021, l’accès au Palais de l’Unité ne sera permis qu’aux personnels vaccinés.
Cette décision du secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun vient à la suite d’autres décisions pareilles dans les administrations publiques camerounaises.
Des ministres ont en effet obligés les fonctionnaires à se faire vacciner. Cela a par exemple été le cas au ministère de l’Administration territoriale et au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative où les ministres respectifs Paul Atanga Nji et Joseph LE ont supervisé les opérations de vaccination.
Idem dans la région de l’Est où le gouverneur a effectué une petite tournée ce 11 octobre 2021 afin de s’assurer que les fonctionnaires en service dans les délégations régionales disposaient bien de leur carnet de vaccination contre la Covid-19.
Ces différentes mesures gouvernementales sont prises dans un contexte où aucune loi n’a été votée ni promulguée pour obliger les fonctionnaires à se faire vacciner avant d’exercer leur activité. 237 Check revient bientôt sur ce sujet avec d’amples détails.
Seules 98 792 personnes totalement vaccinées au Cameroun
Selon le Programme élargi de vaccination, au 02 septembre 2021, sur une population éligible de près de 14 millions personnes, moins de 99 000 personnes sont totalement vaccinées (deux doses) au Cameroun. Sur le plan national, le pourcentage de la population cible complètement vaccinée est seulement de 0,7% sur les près de 14 millions de Camerounais éligibles au vaccin de la Covid-19.
Malgré les faibles taux de vaccination, le Secrétaire permanant du Pev, le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, continue de croire au bien-fondé de la vaccination volontaire. « On fait appel à la responsabilité individuelle, c’est-à-dire que nous devons nous vacciner pas seulement pour nous, mais pour les autres également, pour protéger les membres de nos familles ou nos patients qui sont vulnérables du fait de leur âge avancé ou de leur état de santé », expliquait il y a peu à 237 Check ce spécialiste des soins de santé primaires complets, y compris la vaccination.
Là où les uns voient l’obligation à la vaccination, le Dr Shalom Tchokfe Ndoula croit savoir qu’il s’agit plutôt des mesures incitatives, à l’instar de celles prises dans des hôpitaux. Notamment à l’Hôpital Général de Yaoundé. Il explique : « L’obligation vaccinale est une question discutée au niveau du législateur. Ça ne se décide pas au niveau des formations hospitalières. Plutôt, on incite fortement certaines catégories de personnes à se faire vacciner, surtout celles qui ont des contacts avec la population. Les personnels de santé sont justement en contact avec des personnes malades qui sont très fragiles et susceptibles d’être infectées par le virus. C’est de la même manière qu’on demande de porter les gants pour faire une opération chirurgicale ou de se laver les mains avant de passer d’une personne à une autre dans un milieu de soins. La mesure de se faire vacciner c’est aussi pour protéger les patients dans leur prise en charge. Il n’est pas concevable qu’une personne vienne prendre des soins à l’hôpital, contracte la Covid-19 et en meurt une fois à la maison. Tel n’est pas l’objet de l’hôpital. Il faut se vacciner pour rompre la chaîne de contamination. Ceux et celles qui ont des personnes diabétiques ou des personnes âgées dans leurs familles devraient se faire vacciner pour protéger ces catégories vulnérables. Il y a des situations comme celles-là qui doivent être identifiées et pour lesquelles on doit fortement inciter à la vaccination en appelant à la responsabilité individuelle. »
Par 237 Check