Vrai, Séidou Mbombo Njoya, candidat à la présidence de la Fecafoot, a été entendu par un juge, mais pas pour des faits de corruption

(237 Check) – Sur Facebook et dans de nombreux groupes WhatsApp circule depuis ce 06 décembre 2021 un post faisant état de l’audition au parquet du centre administratif de Yaoundé de Séidou Mbombo Njoya, l’actuel président par intérim de la Fecafoot, pour une affaire de corruption.  

Dans un post de Patrice Assiga sur Facebook, on peut lire : « De sources sûres, Seydou Mbombo Njoya se trouve actuellement au parquet du centre administratif de Yaoundé pour une affaire de corruption. Un mandat d’amener lui a été servi. Il est accompagné du directeur des Affaires juridiques de la fédération camerounaise de football, d’une personne non identifiée et d’un avocat. SEYDOU,SEYDOU,SEYDOU voilà le premier signal, Quittes les choses ! Fais attention ! Voilà un premier AVERTISSEMENT. Pris à côté »

237 Check a vérifié cette rumeur et peut aujourd’hui confirmer que Séidou Mbombo Njoya

était bel et bien au parquet du Tribunal de Grande instance (Tgi) de Yaoundé ce 06 décembre 2021. Mais, il n’y était pas pour une affaire de corruption. 

Le président intérimaire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a été entendu par le juge Jean Daniel Toto Lembe. L’homme s’est rendu au Tgi du Mfoundi accompagné de son avocat Me Mountapbeme, d’Albert Ayomba, du chef du département juridique de la Fécafoot et du magistrat Nsangou Nkoma Mohamma, lui-même membre de la Fécafoot. 

Sur son compte facebook, Séidou Mbombo Njoya a vite livré le secret de son passage au parquet. « J’ai déféré hier à une convocation de la justice de mon pays, pour laquelle j’ai le plus grand respect, au sujet de la fin de contrat d’un ancien secrétaire général de la Fécafoot alors que je n’étais pas encore président», a-t-il écrit. 

Il s’agit de suites de l’affaire du limogeage de Blaise Moussa qui a été secrétaire général de la Fécafoot sous le mandat de Tombi à Roko. Faits commis par Me Dieudonné Happi, le président du 2ème Comité de normalisation de la Fécafoot et donc survenus avant l’arrivée à la tour de Tsinga de Séidou Mbombo Njoya. Mais, le principe de continuité de service rattrape le remplaçant de Tombi.

Blaise Moussa en hirondelle

Blaise Moussa qui avait saisi la justice pour le préjudice à lui causé et la Fécafoot condamnée à des réparations de l’ordre de centaines de millions. A ce jour, la Fécafoot rechigne à solder le compte de l’ancien patron de son administration et tente de gagner du temps. 

Dans un contexte de campagne électorale, adversaires et partisans se posent des barricades et font des tacles parfois irréguliers. La victime d’hier qui occupe les fonctions de Directeur des affaires générales au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra) se refuse à tout commentaire, mais s’exprime via WhatsApp. Il nie être dans le coup actuel. « Je garde la nécessaire distance de l’ambiance électorale dans un sport populaire que j’ai servi. Que tous les candidats prennent de la hauteur en ne confondant pas de cible… Mater un ex SG et le jeter au tribunal de l’opinion n’est point productif. Le débat est ailleurs. Moi aussi j’en suis volontairement éloigné», s’exprime-t-il en termes codés. Mais le message est passé. 

L’homme invite les candidats à « rester concentrés sur leurs stratégies». Même à la Fécafoot, on confirme par la voix d’Albert Ayomba que « l’affaire n’est pas réveillée par Blaise Moussa», mais par un « acteur non identifié ». Nos investigations penchent vers Me Elame Bonny Privat, un des avocats de Samuel Eto’o dont le nom a subitement disparu du dossier. Pour sa part, Blaise Moussa qui agite le drapeau blanc, dit prôner une solution à l’amiable de tout différend.    

Rendez-vous après l’élection

La confusion a été semée par les réseaux sociaux qui annonçaient que « Séidou Mbombo Njoya se trouve actuellement au parquet du Centre administratif de Yaoundé pour une affaire de corruption». Laissant parfois croire que l’homme passera la nuit derrière les barreaux. Mais des sources concordantes, le prince Bamoun n’a passé que moins de trente minutes devant le juge. 

Mais l’information était encore plus corsée par l’indication qu’« un mandat d’amener lui a été servi… ». Cette première information était d’autant plus prise au sérieux que Richard Naha, un journaliste camerounais spécialisé en sport exilé en France, annonçait déjà quelques heures avant, que « Séidou Mbombo Njoya pourrait être interpellé la veille du scrutin. En effet, Séidou Mbombo Njoya sera retenu par les enquêteurs qui auraient reçu ces dernières heures des documents hautement sensibles et compromettant ».

Quoi qu’il en soit, l’affaire n’est pas close, mais devrait se poursuivre après l’Assemblée générale élective du 11 décembre 2021. A la Fécafoot, on soutient que l’affaire sera désormais suivie par le chef du département juridique.

Par Lindovi Ndjio

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