Faux ! Une enseignante du Lycée de Biyem- Assi n’a pas été enceintée par un élève de Première

(237 Check) – Selon des informations qui fusent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et défrayent la chronique, un élève de la classe de première aurait enceinté son enseignante d’Espagnol. Une information que le proviseur du lycée de Biyem-Assi réfute.

C’est depuis le dimanche 14 novembre 2021 que la toile est en branle. L’information circule sur les réseaux sociaux, Facebook et whatsapp. L’on peut lire : « Lycée de Biyem-Assi, un élève de Première enceinte le prof d’espagnol. Le Proviseur vient d’interdire un certain type d’habillement chez les dames. Info à chaud !!! »

Cette rumeur qui a fait le tour des réseaux sociaux a également créé  des débats dans différents groupes sociaux. D’après certains, cette information qui n’est pas fortuite a emmené la cheffe de  l’établissement scolaire situé dans l’arrondissement de Yaoundé 6 à adresser une note de service à l’attention de tout le personnel.

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La note de service rédigée  le 12 novembre 2021 par madame Nka Régine, proviseur du lycée de Biyem-Assi stipule clairement que le personnel de l’établissement se doit d’arborer des vêtements décents au sein du campus.

Dans sa note elle indique : « Mon attention a été attiré et ce de façon récurrente, sur un laisser-aller flagrant dans les comportements vestimentaires du personne plus particulièrement le personnel féminin. Vous êtes sans ignorer que l’enseignant doit être un modèle pour la société en générale et pour l’élève en particulier. Afin de promouvoir un climat de salubrité morale et physique propice à l’éthique de l’éducateur et de l’éducation, j’ai l’honneur de rappeler à tous les personnels du Lycée de Biyem-Assi que le respect du code de bonne tenue est une obligation morale et professionnelle car, il y va non seulement de notre mission d’encadreur mais aussi d’éducateur. Je compte sur votre collaboration. »

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Le proviseur du lycée de Biyem-Assi que l’équipe de 237 check.org a rencontré ce 17 novembre 2021, afin d’apporter plus d’éclairages sur cette présumée affaire de mœurs, a tenu à échanger hors micros et caméras. Elle a chaleureusement donné son point de vue et a tout d’abord signalé sa stupéfaction lorsque l’information qui a envahi les réseaux sociaux lui a été rapportée par certains de ses collaborateurs. Elle, qui aime garder le mutisme, dit-elle, s’est vue envahit par les médias pour éclaircir les zones d’ombres.

Les échanges entre le proviseur du lycée de Biyem-Assi et l’équipe de 237 Check.org ont permis d’avoir une version plus précise de cette affaire qui anime les débats dans les chaumières et par ailleurs d’être outillé sur le mode de fonctionnement  quotidien de cet établissement d’enseignement secondaire dont la renommée est bien connue dans la ville de Yaoundé.

Madame Nka Régine, professeur de lycée et d’enseignement général hors échelle qui est à la tête de cet établissement depuis 2019, nous a confié qu’elle a rendu public cette note à la suite d’une observation récurrente de la façon de se vêtir de son personnel notamment la gente  féminine. En sa qualité de pédagogue et mère, elle déclare avoir voulu attirer l’attention du personnel, qui au-delà des réunions de staff, est appeler à être un  modèle pour les élèves et cette jeunesse qui est en proie à différentes dérives dans nos société.

A la question de savoir s’il y’a eu un cas de grossesse entre un élève de première et son enseignante de langue espagnol, la Cheffe du lycée de Biyem-Assi  dément formellement cette information qui bonde la toile.

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Elle dit : « Je connais mon personnel et mes élèves ! Ceci ne peut se passer au sein de cet établissement. Sil y’avait eu une affaire de ce genre je serai la première informée. Aucune information ne m’échappe, je fais partie des dernières personnes à quitter les bureaux… »

« Pourquoi ce n’est que quand cette note sort que cette information circule curieusement ? », s’interroge-t-elle. Madame Nka Régine s’indigne contre la manipulation faite sur les réseaux sociaux.

Elle  saisi l’occasion de notre échange pour appeler davantage à l’encadrement des jeunes face aux nombreuses dérives observées sur les réseaux sociaux.

Régine Nka  insiste sur le fait que son personnel est astreint à un code éthique.

« Je connais les fautes que peuvent commettre mes élèves dans cette école. Mais, pour cette affaire, je vous dis je ne crois pas ! », a-t-elle martelé.

Cependant, deux jeunes élèves filles des classes de première et seconde du lycée de Biyem-Assi rencontrées hors établissement disent qu’elles ont eu écho de cette information, mais ne connaissent pas d’où elle provient. Elles l’ont entendu de la bouche de certains de leurs camarades de classes. 

Dans le but d’en savoir plus, nous avons demandé aux jeunes dames si elles ont une idée du fameux compte Facebook ou groupe ou ces échanges auraient eu lieu. Mais, les réponses étaient négatives. La jeune élève de la classe de seconde nous dit tout de même que : « On ne le connait pas. C’est un autre camarade qui nous a dit que c’est le garçon qui a publié l’information lui-même… »

Par Elise Kenimbeni

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